Le vol par ruse monte d’un cran. Véritable fléau en Île-de-Franceces personnes se font passer pour de faux agents de police, des eaux ou d’autres services publics et profitent de la naïveté des personnes âgées isolées chez qui ils se rendent pour les dépouiller de leurs biens les plus précieux. Habituellement, ils se contentent de frapper à la porte. Mais cette fois, le voleur allait jusqu’à prendre rendez-vous au téléphone avant de se rendre sur place.
Ce sont les enquêteurs de la sûreté urbaine de Mantes-la-Jolie (Yvelines) qui l’ont interpellé en flagrant délit, le 24 janvier dernier. Déféré devant le tribunal de Versailles, l’homme de 27 ans, domicilié à Parisécope de 12 mois de prison, dont six avec sursis, avec un aménagement de peine.
Les investigations commencent à la suite d’un premier fait, mardi 17 janvier. Vers 10 heures, le mis en cause appelle une femme de 83 ans, habitante de Mézières-sur-Seine, et se fait passer pour un agent Enedis. Alors que la retraitée n’a pas demandé de rendez-vous, son interlocuteur lui impose de passer chez elle une heure plus tard.
Sur place, il lui laisse un instrument de mesure dans les mains et fait le tour du pavillon, prétextant vérifier les prises électriques. Le lendemain, la victime s’aperçoit que ses bijoux ont disparu, notamment une bague estimée à 1 000 euros.
Il sillonnait la région parisienne
Sa plainte déposée, les policiers s’emparent immédiatement du dossier et remontent à l’auteur des faits via sa ligne téléphonique. Ils suivent le voleur à la trace jusqu’au village d’Auteuil-le-Roi, près de Thoiry, où il prépare un nouveau coup. Mais la présence d’un homme dans le pavillon le dissuade d’agir.
Peu de temps après, il fixe un autre rendez-vous à une personne âgée à Gagny, en Seine-Saint-Denis. Les forces de l’ordre s’y rendent et mettent en place un dispositif de surveillance. L’auteur est interpellé en flagrant délit dès son arrivée sur les lieux.
Placé en garde à vue et auditionné, l’individu nie les faits. C’est l’approche d’une enquêtrice qui permet finalement de le confondre, en l’amenant à parler précisément de la pièce où se trouvaient les bijoux volés, alors que cette information n’avait pas été évoquée préalablement. La justice l’a reconnu jeudi coupable de vols à la fausse qualité.