À ce stade, les enquêteurs n’ont aucun suspect ni aucune revendication. La dégradation de la tombe d’une ancienne militante LFI, dont la maison avait déjà été incendiée l’été dernier, a suscité vendredi l’indignation chez les Insoumis.
Selon le quotidien Vosges Matinla tombe d’Élisabeth Becker, ancienne militante LFI décédée en janvier dernier à l’âge de 76 ans et enterrée dans le cimetière de Rochesson au sud-est d’Épinal, a été maculée de peinture rose et une plaque commémorative a été dérobée.
Le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon, a confirmé « les faits de dégradations commis sur la tombe », précisant qu’ils étaient « a priori récents ».
Une enquête est « en cours » et il n’y a pour l’heure ni auteur appréhendé ni « revendication », a ajouté le magistrat.
Fin juillet, la maison d’Élisabeth Becker avait été incendiée en pleine nuit alors que son époux se trouvait à l’intérieur. Une information judiciaire pour tentative d’assassinat avait alors été ouverte, « sans mis en cause identifié pour l’instant », selon Frédéric Nahon.
Vives réactions chez les Insoumis
« Encouragés par l’absence de réaction à l’incendie de la maison du veuf, les criminels s’attaquent à la tombe de la défunte », a déclaré vendredi sur X (ex-Twitter) Jean-Luc Mélenchon. « Les belles consciences restent muettes. L’anti-LFIsme primaire est une incitation à la mode », a ajouté l’ancien candidat insoumis à la présidentielle.
« Dans les Vosges, la tombe de la militante insoumise Élisabeth Becker a été profanée. La maison de son époux a, elle, été incendiée il y a quelques mois. L’extrême droite toujours héritière des pires méthodes. Soutien à nos camarades des Vosges ! », a lancé vendredi sur X le député insoumis Gabriel Amard.
Le leader des Insoumis s’était rendu cet été dans les Vosges pour soutenir le veuf d’Élisabeth Becker, Willy Malaroda. Ce dernier avait alors confié avoir auparavant reçu plusieurs fois à son domicile des menaces pour le militantisme en faveur des Insoumis de sa femme.
« Ils ont droit de nous détester, pas de nous assassiner, ou de se taire », avait alors tonné Jean-Luc Mélenchon, en référence respectivement aux menaces « innombrables sur les réseaux sociaux » de l’extrême droite, et à la macronie dont il a dénoncé le silence.