Les autorités ne cessent de rappeler au retour des gestes barrièreface à une circulation redoublée des virus. Mais les habitudes laissées par le Covid-19 s’oublient facilement. C’est le constat que dresse une étude de Santé publique France qui révèle ce mardi que la « faible adoption du port du masque se confirme à nouveau » en 2024.
Porter le masque n’est donc plus un réflexe. « Et ce dans toutes les circonstances, même en cas de symptômes, en présence de personnes fragiles ou dans les lieux très fréquentés », indique la dernière enquête CoviPrev. Les chiffres les plus parlants ? 43 % des Français interrogés déclarent ne jamais porter le masque, même dans le cas de situation à risques. Tout aussi préoccupant, près d’un Français sur dix (7 %) indique ne jamais se laver les mains avec du savon ou du gel hydroalcoolique.
Début d’une campagne de vaccination Covid et grippe
D’après Santé publique France, « quel que soit le geste barrière concerné », « la proportion de répondants déclarant ne jamais les respecter était plus élevée chez les hommes », mais aussi chez « les personnes en situation d’inactivité, les personnes défavorables à la vaccination en général, les personnes déclarant ne pas être à risque de forme sévère de Covid-19, ainsi que les personnes résidant en zone rurale », détaille-t-elle.
Le retour des virus hivernaux pourra-t-il changer la donne ? Actuellement, seuls 13 % des répondants assurent porter un masque systématiquement en cas de symptômes. « Pour plus de la moitié des répondants, les intentions de maintenir les gestes barrières ou d’augmenter leur adoption l’hiver prochain sont majoritairement motivées par le retour d’une nouvelle épidémie de Covid-19 », note Santé publique France. En revanche, 15 % des sondés ont déclaré qu’aucune raison ne les pousserait à continuer ou à augmenter l’adoption des gestes barrières, contre 13 % en septembre 2023.
Ces chiffres interviennent alors que débute ce mardi une double campagne de vaccination contre le Covid et la grippe. Les deux vaccins, qui peuvent être administrés en même temps, sont recommandés aux mêmes groupes de population : les personnes âgées d’au moins 65 ans, femmes enceintes, résidents d’Ehpad, les soignants et personnes en contact régulier avec des gens vulnérables.
Selon Santé publique France 50 % des participants à risque en raison de leur âge ou de leur état de santé déclarent vouloir recevoir cette double vaccination. Les médecins, pharmaciens, infirmiers et sages-femmes peuvent vacciner. Pour plus d’informations, le mieux est d’en parler avec un professionnel de santé (votre médecin ou votre pharmacien).