Une perquisition a été menée ce jeudi matin au siège d’Optical center dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte depuis octobre 2021, notamment pour fraude fiscale en bande organisée et blanchiment, a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information du Monde et de franceinfo.
Grande enseigne d’optique et d’audition créée en 1991 par Laurent Lévy, Optical Center compte 650 magasins dont 43 dans plusieurs pays européens, au Canada, en Israël et au Royaume-Uni, selon le site Internet du groupe.
Selon les deux médias, le groupe d’ophtalmologie est soupçonné d’avoir mis en place un système de fausses factures et de prestations de service surévaluées pour réduire significativement le montant de ses impôts. Des sociétés, au bénéfice de Laurent Lévy, auraient été créées, notamment en Israël et à Hongkong, pour recevoir les fonds dissimulés à l’administration fiscale française. Selon le Monde, 200 millions d’euros de flux financiers suspects auraient ainsi été repérés entre 2018 et 2020.
Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue ce jeudi, a indiqué une source proche du dossier, précisant que Laurent Lévy, installé en Israël depuis 2005, ne faisait pas partie des personnes interpellées.
Plusieurs infractions
L’enquête, confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières (OCLCIFF) et la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF), a été ouverte après un signalement de Tracfin, la cellule de renseignements financiers de Bercy, selon la source proche.
Les investigations portent sur plusieurs infractions : fraude fiscale en bande organisée, blanchiment, commis de façon habituelle, de biens ou fonds provenant de ce délit, abus des biens ou du crédit d’une société par actions par un dirigeant à des fins personnelles réalisé ou facilité par interposition de personne établie à l’étranger.
Sont également visées la fraude fiscale réalisée ou facilitée par un compte ouvert ou un contrat souscrit auprès d’un organisme établi à l’étranger, la passation d’écriture inexacte ou fictive dans un document comptable et la non-révélation au parquet de faits délictueux par commissaire aux comptes d’une personne morale.