Un infirmier militaire d’une base militaire française dans le nord du Tchad a abattu un soldat tchadien qui l’avait attaqué, déclenchant des protestations de la population locale, a déclaré mercredi à l’AFP le gouverneur de la région.
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L’incident s’est produit mardi dans la base de Faya-Largeau, où sont déployées des troupes dans le cadre de la stratégie française de lutte contre les jihadistes en Afrique de l’Ouest. Sahel.
“UN Tchadien Un soldat qui n’était pas dans un état normal s’est rendu à la base de l’armée française pour se faire panser, a ramassé un scalpel et a blessé un militaire française infirmière”, a déclaré à l’AFP le général Ali Maide Kebir, gouverneur de la région du Borkou.
“L’infirmière a utilisé son arme à feu et l’a tué”, a-t-il déclaré.
“Après avoir appris la mort du militaire, les habitants de Faya ont manifesté toute la journée devant l’entrée de la base et ont tenté en vain d’entrer à l’intérieur”, a déclaré Maide Kebir.
“La foule s’est dispersée à la tombée de la nuit”, a-t-il déclaré, qualifiant l’agression contre l’infirmière d'”incident isolé”.
La France est aux prises avec une vague de mécontentement parmi ses anciennes colonies africaines, où les coups d’État ont eu lieu. Mali et Burkina Faso l’ont incité à retirer ses forces de ces pays.
Il est également sous pression pour arrêter Nigerdont le président élu pro-français, Mohamed Bazouma été renversé en juillet.
Un officier supérieur des forces françaises basées à N’Djamena, la capitale tchadienne, a donné plus de détails sur l’incident.
“Lors de consultations médicales (à la base) ouvertes au public, un militaire tchadien qui était soigné a attaqué une infirmière française avec un scalpel”, a indiqué l’officier.
“Il a dû utiliser son arme… pour se défendre.”
“Nous ne connaissons pas les raisons de cette agression. L’infirmier a reçu trois coups de scalpel à la gorge, à la tête et au cou mais son état s’est stabilisé.”
La France dispose d’une garnison à Faya-Largeau depuis 40 ans. Son effectif actuel est de 40 soldats, a précisé la source.
Les militaires français et tchadiens ont lancé une enquête conjointe, a indiqué Maide Kebir.
(AFP)