La SNCF a-t-elle voulu éviter un nouveau Neko ? Ce chat était mort écrasé par un TGV en gare de Paris Montparnasse le 2 janvier 2023, après s’être échappé de la sacoche de sa maîtresse. Ce jeudi matin, un TGV Paris-Nice a été immobilisé en gare de Lyon parce que le félin d’un passager s’était réfugié sur les voies, selon France Bleu.
Le média indique que l’animal se trouvait au niveau d’un chariot fixé sous le train et sur lequel sont fixées les roues. Les services de la SNCF ont coupé l’électricité des voies pour aller chercher l’animal, qui ne sortait pas de lui-même. Conséquence pour les passagers à bord, le train n° 6175 est parti à 11h10, avec une heure de retard. Il est arrivé sur la Côte d’Azur à 16h52, au lieu de 15h57.
« Voyageurs irresponsables »
Sur les réseaux sociaux, la décision d’immobiliser le TGV le temps de sauver l’animal divise, certains appelant à la « responsabilité » des propriétaires d’animaux.
La SNCF, elle, a sans doute joué la prudence. Il faut dire que l’entreprise a été reconnue coupable de « négligence » et condamnée mardi 4 juillet à une amende de 1 000 euros. En janvier, un TGV Paris-Bordeaux était parti en écrasant le chat Neko, malgré les demandes des propriétaires pour retarder le départ.
La compagnie ferroviaire s’était défendue en affirmant que l’animal, caché sous le train, n’était « pas visible » jusqu’au départ du convoi. « Je hurlais, je paniquais, j’interpellais des gens. Puis notre chat a été exécuté, avait raconté au Parisien la propriétaire de Neko, Melaïna, âgée de 15 ans. On nous a dit : Ce n’est qu’un chat ou encore : Lorsque le train va partir, il va s’échapper. »
Elle et sa mère s’étaient vues interdire de descendre sur la voie d’en face, inoccupée, en raison d’un risque d’électrocution ou d’être percutée par un autre train. L’animal était décédé sous leurs yeux. Dans sa décision du 4 juillet, le président du tribunal de police a dénoncé « l’absence d’engagement de moyens humains nécessaires pour récupérer le chat ». La Fondation 30 millions d’amis avait également porté plainte contre la SNCF pour « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal ».