L'appel à la grève annoncée mi-novembre est maintenu. Les livreurs de repas travaillant pour les plates-formes Uber Eats mais aussi Deliveroo et Stuart sont appelés à faire grève samedi 2 et dimanche 3 décembre. Une dizaine de manifestations et rassemblements sont prévus en France samedi. À Paris, une manifestation est prévue place Stalingrad (XIXe) à midi.
Plusieurs syndicats, dont le Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT et l’Union-Indépendantsqui défendent les droits de ces travailleurs précaires, protestent notamment contre la tarification mise en place par l’enseigne Uber Eats début novembre. « C’est une source de diminution de rémunération pour les livreurs », estime l’Union-Indépendants, qui réclame l’ouverture de négociations dans les prochains jours.
La CGT livreurs dénonce l’algorithme « opaque et incompréhensible » mise en place par la plate-forme Uber Eats qui entraîne, selon elle, une baisse du montant des courses. Uber Eats a lancé un nouveau système de tarification dans toute la France. « Si ce changement peut faire varier certaines courses à la hausse ou à la baisse, il ne vise pas à diminuer la rémunération moyenne par course », s’était défendue la plate-forme.
Dans les trois villes pilotes où l’expérimentation a été lancée (Avignon, Lille et Rouen), « la rémunération moyenne des courses (…) est restée stable avec une augmentation moyenne du revenu par course de 1,4 % », avait-elle assuré. « La commande peut descendre jusqu’à 2,85 euros », alerte la CGT livreurs dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter).
En avril 2023, un premier accord avait été signé entre les plates-formes et les représentants des livreurs pour garantir à ces derniers un revenu minimal horaire fixé à 11,75 euros. Uber Eats compte en France 65 000 livreurs indépendants qui se connectent à son application.