Une vidéo aux allures de clip de campagne à moins d’un mois des européennes et alors que la liste macroniste est en net retard dans les sondages face au Rassemblement national.
Dans un format inédit posté sur X (ex-Twitter) ce samedi matin, au montage ciselé faisant penser à un contenu d’influenceur, Emmanuel Macron a répondu d’un ton détendu, en chemise et face caméra, à quelques questions d’internautes. Voici ce qu’il fallait en retenir.
« On ne va pas partir en guerre » en Ukraine
Le chef de l’État a assez longuement évoqué la situation en Ukraine et le rôle diplomatique et militaire de la France : « Non, on ne va pas partir en guerre, je veux vous rassurer. J’ai tout fait au niveau de la France, depuis maintenant sept ans pour qu’on ait la paix, mais être une puissance de paix ne veut pas dire être faible », a-t-il répondu à une internaute qui lui demandait si, justement nous « allions partir en guerre ».
« On a un immense défi, l’Ukraine a été attaquée par la Russie, et à un moment donné, il faut qu’on arrive à dissuader la Russie de continuer à avancer », a poursuivi le président, en arguant qu’ « en Ukraine se joue (…) l’État de droit, nos règles communes et si on laisse faire en Ukraine, c’est la loi du plus fort et on ne peut pas être en sécurité car ça se passe à 1 500 km de chez nous ».
Selon Emmanuel Macron, « on doit aider plus, livrer plus de matériel aux Ukrainiens mais on doit dire aussi, si à un moment donné si les Russes vont trop loin, nous tous Européens, on doit être prêt à agir pour les en dissuader ».
Pour préciser ses propos sur l’envoi d’éventuelles troupes, sous conditions, comme il l’a esquissé à deux reprises récemment, il martèle : « Il faut être dissuasif vis-à-vis parfois de notre adversaire en leur disant : si vous allez trop loin (…), alors je n’exclus pas d’intervenir ». « J’espère de toutes mes forces qu’on n’aura pas à partir en guerre, la France n’est pas une puissance de guerre, mais une puissance de paix, mais oui, si on veut avoir la paix, il faut la protéger », a aussi insisté le président.
« L’hypocrisie » des partis d’extrême droite qui « avancent masqués »
Emmanuel Macron a dénoncé dans cette vidéo « une forme d’hypocrisie et de projet caché » des partis d’extrême droite qui « avancent masqués » en n’assumant pas vouloir, au final, sortir de l’Union européenne. « Il y a une forme d’hypocrisie, de projet caché aujourd’hui des extrêmes droites qui les fait progresser, c’est qu’elles avancent masquées », a estimé le chef de l’État.
« Là où les extrêmes droites il y a encore cinq ans, six ans, disaient Brexit, Frexit, sortie de l’euro, sortie de l’Europeelles n’osent plus le dire, mais au fond le projet qu’elles portent, c’est la même chose », a ajouté le chef de l’État.
Et de marteler qu’il n’y a « pas de fatalité face à l’extrême droite », exhortant, carte d’électeur à la main, à se rendre aux urnes le 9 juin. « Ce que vous pouvez faire pour l’Europe c’est d’aller voter et ne pas laisser à d’autres la possibilité de choisir votre Europe », a-t-il conclu.
Un petit mot sur le départ de Kylian Mbappé du PSG
Au lendemain de l’annonce par Kylian Mbappé de son départ du Paris Saint-GermainEmmanuel Macron « compter sur le Real Madrid », probable future destination de la star française, « pour libérer Kylian pour les Jeux olympiques, qu’il puisse venir jouer avec l’équipe de France ».
« Je n’ai pas de commentaire particulier », sur le départ annoncé de l’attaquant star des Bleus au Real Madrid, a ajouté Emmanuel Macron.
Le mois dernier, le chef de l’État avait déjà dit « espérer » que le capitaine de l’équipe de France puisse participer aux JO même si le club qu’il est susceptible de rejoindre, le Real Madrid, a déjà annoncé qu’il ne libérerait pas ses joueurs pour cette échéance.