Souvent non fumeurs, les consommateurs de chicha pensent à mauvais escient que sa fumée est moins toxique.
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Kiosque360. Une ONG a demandé au conseil communal de Tanger de ne plus délivrer d’autorisations d’exploitation aux cafés à Chicha situés aux abords des établissements scolaires. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.
Une association éducative a adressé une correspondance au conseil communal de Tanger, lui demandant d’arrêter de délivrer des autorisations d’exploitation aux cafés à chicha situés à proximité des établissements scolaires. Le quotidien Al-Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 18 janvier, que cet appel fait suite à l’ouverture de deux cafés de ce genre à proximité du lycée Tarik Ibn Zyad, de l’école Ahmed Chaouki et du centre d’épanouissement artistique. L’Association indique que les clients de ces cafés détournent les élèves, filles et garçons mineurs, en les exposant à tous les risques de déviance. Car, poursuit la même source, les cafés à chicha ne sont plus seulement des lieux où certains comportements portent atteinte à la morale et aux valeurs sociales, mais des lieux où les dérives qui s’y produisent vont bien au-delà de l’imaginable.
En effet, les filles mineures et les élèves représentent la catégorie d’âge qui fréquente le plus ces espaces suspects. C’est pour cela que cette association a demandé une intervention immédiate des services concernés pour fermer les deux cafés précités et restreindre la délivrance des autorisations d’exploitation à ces établissements. Lors d’une réunion du conseil communal, une polémique a éclaté entre les élus sur la question des cafés à chicha dont les tenanciers n’hésitent pas à imposer leur diktat aux organismes de tutelle, y compris à la mairie qui leur délivre les autorisations d’exploitation.
Le quotidien Al-Akhbar souligne qu’avec le temps, la mairie s’est retrouvée impuissante face aux tenanciers des cafés à chicha qui exercent sans autorisation. Les membres du conseil communal ont alors convenu à l’unanimité de la nécessité de reformuler le cahier des charges relatif à ces espaces, en y introduisant de nouvelles conditions. C’est la seule solution, expliquent-ils, pour mettre fin à l’anarchie sévissant dans ces cafés qui sont devenus des tanières de prostitution, au vu et au su des autorités locales et des assemblées élues.
Certains conseillers ont appelé à arrêter cette prolifération de cafés à chicha, d’autant que l’opinion publique ne comprend pas pourquoi la mairie de Tanger les autorise à exercer, sachant qu’ils sont à l’origine de beaucoup de problèmes. D’autant que leurs tenanciers finissent par s’adonner à des activités suspectes et non contrôlées.