Marche arrière pour une des accusatrices de Taha Bouhafs. L’un des deux témoignages déposés auprès du Comité de suivi des violences sexuelles et sexistes (CVSS) de La France insoumise et visant le journaliste-militant « a été retiré par une des deux accusatrices ». L’information, révélée par l’Express ce vendredi, a été confirmée au Parisien par LFI. « Elle s’est ravisée parce qu’elle a compris que son témoignage n’avait pas lieu d’être », a précisé une source à l’hebdomadaire sans plus de précisions.
Candidat aux élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône sous la bannière de la Nupes, le journaliste militant s’était retiré le 10 mai 2022 en invoquant le « racisme » d’ « attaques sans précédent » contre lui. Mais le lendemain, LFI avait annoncé l’ouverture d’une enquête interne à son encontre par le CVSS après plusieurs accusations d’agressions sexuelles. Deux signalements, en tout, avaient été enregistrés, détaille l’Express, qui évoque notamment un « témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles » sur une ex-petite amie de Taha Bouhafs et militante LFI.
Le jeune homme avait ensuite reproché à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations et réclamé « une procédure juste et équitable » dans une lettre ouverte de six pages publiée sur les réseaux sociaux. Le parti de Jean-Luc Mélenchon s’était de son côté défendu en expliquant ne pas pouvoir lui transmettre « les informations envoyées à la cellule », ni organiser une confrontation, au nom de « la volonté d’anonymat des plaignantes ».
« Il est temps que l’acharnement cesse »
« Nous prenons acte du retrait d’un témoignage dans cette procédure politique dès le départ viciée par son absence de tout caractère contradictoire et dont nous n’avons obtenu, à ce jour, aucun élément factuel », ont écrit les avocats de Taha Bouhafs dans un communiqué publié ce vendredi après les révélations de l’Express.
« Il est temps que l’acharnement cesse et que notre client, qui a 25 ans et ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire, puisse reprendre une vie à peu près normale », ont-ils ajouté, évoquant le « véritable harcèlement déclenché par cette affaire, qui a eu des conséquences extrêmement graves sur la vie sociale et professionnelle » du jeune homme.