Ces trois lettres animent le débat politique depuis des années : AME, pour Aide médicale de l’État. Ce dispositif permet aux étrangers en situation irrégulière en France de bénéficier de soins sans avoir à payer. Menacé l’an dernier, il devait être réformé avant l’été mais les élections législatives anticipées ont tout chamboulé.
Désormais représentée en force au gouvernement, la droite — le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en tête — compte bien supprimer l’AME pour la remplacer par une Aide médicale d’urgence (AMU) beaucoup plus restrictive. Ce mardi, le ministre du Budget a lui fait savoir qu’il s’opposait, pour 2025, à une augmentation des crédits dédiés à ce dispositif… qu’il veut malgré tout « préserver ».