Il y aura bien un procès, et quatre collégiens seront le banc des accusés. Après le suicide de Lucas, 13 ans, quatre de ses camarades de classe du collège Louis Armand de Golbey (Vosges), à qui la direction avait demandé de rester à la maison depuis une semainevont être jugés pour harcèlement.
Le collégien s’est pendu chez lui le 7 janvier et ses parents affirment qu’il était victime de brimades répétées de la part de quelques camarades de classe, en raison de son homosexualité. Une enquête a été ouverte le 12 janvier par le parquet d’Épinal pour tenter d’établir un lien entre ces accusations de harcèlement et le suicide de l’enfant.
Lucas et sa mère auraient dénoncé des moqueries en lien avec l’orientation sexuelle du garçon auprès de la direction du collège en septembre. La mère a ensuite été reçue à plusieurs reprises par la direction. « L’Éducation nationale avait reçu les mineurs », selon le procureur de la République, Frédéric Nahon. Selon le collège, la situation allait mieux depuis.
Alors que les cours ont repris depuis plus d’une semaine à Louis Armand, l’établissement scolaire avait demandé aux quatre élèves harceleurs présumés de rester chez eux, « pour leur sécurité », selon un connaisseur du dossier. Au moins un élève, perçu comme harceleur, aurait reçu des menaces.
Le drame a profondément choqué et servi d’électrochoc, plusieurs personnalités – dont la première dame Brigitte Macron – ayant appelé à mettre en place davantage de mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire.