Huit étrangers en situation irrégulière, qui venaient d’achever une peine de prison, se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche du centre de rétention administrative de Sète (Hérault), où ils attendaient leur expulsion, a indiqué la préfecture de l’Hérault. « Trois ont été interpellés et cinq sont toujours en fuite avec un avis de recherche », a-t-elle précisé.
« Ces hommes sont des personnes en situation irrégulière, sorties de prison après avoir purgé leur peine, puis placées en centre de rétention administrative en attendant leur expulsion », a expliqué Bruno Mengibar, secrétaire départemental Unité SGP Police FO de l’Hérault, ajoutant que « les huit hommes sont passés par une porte dont la serrure électrique était défectueuse ». « La défaillance de la porte avait été signalée à plusieurs reprises, à l’oral et à l’écrit », a ajouté sa collègue Fanny Cotten, déléguée départementale du syndicat dans un article du Midi Libre. « C’est une nouvelle mise en lumière du manque d’effectif dans ce centre de rétention administratif, couplé à des locaux inadaptés », a-t-elle estimé.
Des locaux « vétustes »
En janvier, ce syndicat avait alerté le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh lors d’un entretien, craignant « l’incident de trop » face à des centres de rétention administrative qui « deviennent des prisons bis ». « Les policiers aux frontières deviennent des surveillants pénitentiaires, mais sans la formation, ni les conditions matérielles », a de nouveau estimé Bruno Mengibar ce lundi, selon qui « la vétusté des locaux a rendu possible cette évasion ».
Il y a quelques jours, seize personnes en situation irrégulière sont parvenues à s’échapper dans un centre de rétention administrative à Oisselen Seine-Maritime, six mois seulement après une précédente évasion.