Publié le:
Située à une quarantaine de kilomètres d’Abidjan, la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam est devenue le symbole d’une tragédie – celle du premier attentat terroriste majeur en Côte d’Ivoire. Le 13 mars 2016, 19 personnes ont été abattues, dont neuf étrangers, et une trentaine blessées. En décembre 2022, quatre hommes ont été condamnés à la réclusion à perpétuité par les tribunaux pour avoir aidé et encouragé les terroristes. Les commanditaires présumés de l’attaque ont été condamnés par contumace. Mais le procès n’a pas fait la lumière sur l’attaque. Reportage de Sophie Lamotte et Sadia Mandjo de FRANCE 24 depuis Grand-Bassam, marqué à jamais par le drame.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, Grand-Bassam abrite une immense plage sur l’océan Atlantique très appréciée des touristes, expatriés comme Ivoiriens. En ce jour fatidique de 2016, trois assaillants armés de kalachnikovs ont ouvert le feu sur la plage, puis sur des hôtels le long de la côte. L’horreur a duré 45 minutes avant que les hommes armés ne soient finalement abattus par les forces spéciales ivoiriennes.
L’attentat a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Quelques mois plus tôt, la Côte d’Ivoire avait arrêté des jihadistes du groupe et les avait remis au Mali. L’attaque de Grand-Bassam était vraisemblablement retour sur investissement de la coopération du pays avec la France dans les opérations anti-jihadistes dans la région élargie du Sahel.