Le bilan du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Turquie et notamment la ville de Gaziantep ne cesse de s’alourdir. La catastrophe naturelle aurait déjà causé la mort d’au moins 1200 personnes, si l’on se fonde sur le décompte provisoire établi côté turc et côté syrien. Plus d’un millier d’immeubles se sont totalement effondrés, ce qui laisse présumer un bilan d’autant plus lourd.
Parmi ces dégâts matériels, les images de la destruction partielle d’un site historique de la région tournent en boucle sur les chaînes de télévision turques. Et pour cause, le château de Gaziantep, joyau touristique du district de Pazarcik, date de 3600 avant J.C.
Des Hittites à la Turquie moderne
Investi à la période hittite comme point d’observation, il avait été reconverti en château durant l’Empire romain entre le IIe et le IIIe siècle. Agrandi durant le règne de Justinien au VIe siècle, il avait ensuite été rénové sous l’ère ottomane. Il comportait jusqu’alors douze tours et était constitué de pierres.
Rénové plusieurs fois, il accueille désormais le musée de la Défense et de l’héroïsme de Gaziantep et constitue un haut lieu de l’histoire du pays. Si les dégâts n’ont pas encore été estimés, c’est visiblement l’enceinte du monument qui a été la plus affectée par le tremblement de terre. La Turquie est située sur l’une des zones sismiques les plus actives au monde. Ce séisme est le plus important dans le pays depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes.