Fin de partie pour les voleurs de fret. Deux malfaiteurs, âgés de 19 et 20 ans, ont été interpellés, mercredi à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), par les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de Versailles. Ils sont soupçonnés d’avoir dérobé, durant la nuit du 2 avril dernier à Richeville (Eure), plus de 200 000 euros de parfums.
L’affaire commence début mars quand les fonctionnaires de la brigade de recherche et d’intervention nationale (BRI Nat) recueillent un renseignement sur une équipe circulant dans des voitures volées et spécialisée dans les cambriolages d’entrepôt de marchandises. Ils placent trois suspects sous surveillance. Ces derniers achètent du matériel pouvant servir à monter des opérations, notamment des téléphones jetables et des liens en plastique pour neutraliser d’éventuelles victimes. Un autre récupère des voitures et des motos volées. « Cela ressemble à la préparation d’une séquestration, mais les voleurs mettent la patience de la police à rude épreuve, car finalement, ils n’entreprennent rien », explique une source proche du dossier.
Des objets volés retrouvés en perquisition
C’est finalement dans la nuit du 1er au 2 avril dernier que les bandits décident de passer à l’action. Les voleurs se rendent sur le parking d’un restaurant de Richeville et cambriolent la remorque d’un camion. Ces trois hommes s’emparent d’une cargaison de parfums et de produits cosmétiques « Brume Sol de Janeiro », une marque américaine aujourd’hui propriété du groupe « l’Occitane ». Les enquêteurs de Versailles remontent leur piste, identifient leur véhicule et exploitent les images de vidéosurveillance.
Mercredi à l’aube, ils interpellent deux suspects à leur domicile. La perquisition permet de découvrir quelques flacons de parfum volés. Le duo est placé en garde à vue dans les locaux de la PJ pour « vol en bande organisée et association de malfaiteurs ». Ces deux hommes sont défavorablement connus des forces de l’ordre pour agression sexuelle, vol aggravé et trafic de stupéfiants. Durant leurs premières auditions, ils sont passés aux aveux. « L’un d’eux avait d’ailleurs filmé le larcin et conservé la vidéo dans son téléphone », ajoute une source proche de l’affaire. Un troisième suspect s’est constitué prisonnier jeudi matin.
