Il continue de clamer son innocence. Le Français Sébastien Raoult a plaidé « non coupable » de cybercrimes ce vendredi dans un tribunal de Seattle, dans le nord-ouest du pays.
Le jeune homme de 21 ans a comparu en personne, assisté d’un traducteur, devant la juge fédérale Michelle Peterson qui lui a signifié les charges à son encontre. Un avocat commis d’office a expliqué qu’il plaidait « non coupable » à ce stade de la procédure. L’accusation ayant évoqué un « risque de fuite », la magistrate a décidé qu’il serait maintenu en détention jusqu’à la prochaine audience, fixée au 3 avril.
Sébastien Raoult avait été arrêté le 31 mai à l’aéroport de Rabat (Maroc) à la demande de la justice américaine. Il a été extradé mercredi par les autorités marocaines, malgré les vives protestations de sa famille et de son avocat.
Le Français assure auprès de sa famille avoir été victime d’une usurpation d’identité, confiait son père au Parisien en juillet 2022. « Il veut clamer son innocence », assurait-il.
Deux autres Français poursuivis
Le jeune homme est poursuivi par la justice américaine avec deux autres ressortissants français, Gabriel Bildstein, 23 ans et Abdel-Hakim El-Ahmadi, 22 ans. Ils sont tous les trois accusés d’avoir formé le groupe de hackeurs « ShinyHunters » et d’avoir, à partir de 2020, dérobé des données confidentielles à 60 entreprises, dont certaines situées dans la région de Seattle, pour les revendre sur le darkweb.
Selon différents experts, ils ont pris pour cible le compte de Microsoft sur la plateforme de partage de code informatique Github, le site d’e-commerce indonésien Tokopedia, la marque de vêtement américaine Bonobos ou encore l’opérateur téléphonique américain AT-T. Ils font face à neuf chefs d’inculpation, notamment pour association de malfaiteurs, fraude informatique, usurpation d’identité, passibles chacun de peines allant de 2 à 27 ans de prison.