Deux autres policiers ont été mis en examen vendredi à Paris avec interdiction d’exercer dans le cadre d’une enquête sur le tentaculaire dossier de corruption dans le milieu des fourrières parisiennesa-t-on appris lundi de source judiciaire.
Les deux fonctionnaires de police, un major et un brigadier, en poste au commissariat du XVIe arrondissement de Paris au moment des faits, avaient été placés en garde à vue mercredi, comme nous le révélions jeudi. Après avoir été entendus, ils ont été présentés vendredi au magistrat chargé de cette information judiciaire.
L’un a été mis en examen des chefs de corruption passive, prise illégale d’intérêt et faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique, ainsi que pour détournement de la finalité d’un système de traitement de données à caractère personnel et violation du secret professionnel, a détaillé la source judiciaire. L’autre a été mis en examen du chef de prise illégale d’intérêt par personne dépositaire de l’autorité publique, a-t-elle ajouté. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’exercer leur profession.
Dans cette information judiciaire ouverte fin octobre après une enquête préliminaire, au moins quatre autres personnes ont déjà été mises en examen. Deux sont des policiersdes brigadiers-chefs en poste dans les Hauts-de-Seine, soupçonnés d’avoir obtenu des avantages en échange de services permis par leur fonction. Est également mis en cause un ancien fonctionnaire de préfecture de la région parisienne.
Le patron de la société de mise en fourrière Inter Dépannage, Alywan Chaficun quinquagénaire d’origine libanaise, est en détention provisoire. Il est suspecté de s’être attiré les bonnes grâces de puissants protecteurs, qui lui auraient facilité son business, ouvert des portes et l’auraient protégé, écrivions-nous fin janvier.
L’enquête se poursuit dans le cadre de l’instruction. Une dizaine de policiers sont dans le collimateur de l’IGPN et de la justice.