Quatre points après quatre matchs de Ligue des champions dont trois à domicile : le PSG est en échec en Coupe d’Europe, pointant à la 25e place du classement, hors des qualifiés, après sa défaite ce mercredi à domicile contre l’Atlético Madrid (1-2) à la dernière seconde. Dans deux semaines, il se rendra au Bayern de Munich. En péril dans la compétition, chaque point va désormais compter. Luis Enrique, l’entraîneur parisien, était en conférence de presse après la rencontre.
Le PSG est 25e de la Ligue des champions. Considérez-vous la qualification désormais compromise en Ligue des champions ?
LUIS HENRI. Sans aucun doute.
Comment expliquez-vous ce manque d’efficacité
Il faudrait que je le revoie pour analyser en profondeur. C’est inexplicable ce qui nous arrive lors des trois matchs C’est inexplicable et injuste. Ce sont les mots qui définissent le mieux la situation.
Ces résultats vous donnent-ils envie de modifier votre philosophie ?
À dire vrai, le responsable de la création de 50 occasions, c’est l’équipe et le responsable de tout ça, c’est l’entraîneur. C’est moi le responsable de tout cela. Je vais faire en sorte que l’équipe continue de créer des occasions. C’est difficile d’expliquer cette série de trois matchs en Ligue des champions à domicile. Cela ressemble à une mauvaise blague. Je me sens très mal. Il faudra analyser la tête froide. Jusqu’à la fin, la dernière minute, on essaiera. C’était presque drôle aujourd’hui entre guillemets. Il nous faut 20 occasions pour marquer alors que l’adversaire éternue et marque.
« Apporte-moi l’attaquant si tu l’as ! »
Ne serait-ce pas plus simple avec un vrai attaquant ?
Apporte-moi l’attaquant si tu l’as ! Je le sors d’où cet attaquant ? Je reste fidèle à mes idées. Le jour où j’échouerai dans le football, ce sera avec mes idées, pas avec celles des journalistes ou d’un autre entraîneur. C’est une série invraisemblable et inédite. Le football récompense les buts, pas les occasions de but. Le but de Madrid est une blague de mauvais goût. C’est un but où l’adversaire n’a rien fait. La foi en mes joueurs et mon équipe est inébranlable. Cette défaite nous met dans une situation très compliquée. On va essayer de se qualifier. Sinon, les mesures qui devront être prises seront prises. Je ne travaille dans le football avec la peur. Les joueurs font ce que je leur demande. Personne ne rend les armes au Parc des Princes mais je ne suis pas sûr qu’on va se qualifier compte tenu de notre classement.
Pourquoi avoir relancé Randal Kolo Muani ?
La situation du match. L’Atlético était regroupé derrière. Ils ont maintenu 5 défenseurs jusqu’à la fin. Malheureusement, Randal n’a pas réussi à marquer. J’ai aimé son attitude. C’est un joueur de haut niveau, je n’ai aucun doute là-dessus.
Cette défaite a-t-elle un impact psychologique ?
C’est pareil quand on encaisse un but injuste. Bien sûr que ça affecte les gens, tout le monde, les joueurs, les supporters. D’habitude, vous voyez tout en noir, c’est votre métier et je dis le contraire pour protéger mes joueurs. Tant que j’aurai l’énergie, je continuerai à dire le contraire de ce que vous dites pour protéger mes joueurs. Mais bien sûr qu’ils sont affectés.
Qu’avez-vous dit aux joueurs ?
Je ne parle jamais avec les joueurs à la toute fin. Il n’y a plus rien à faire. Quoi que l’on dise, c’est trop tard, on ne peut plus rien changer. Il faut baisser le niveau d’énergie négative. Mais le lendemain, on s’y remet. C’est un résultat totalement injuste. Le football est injuste, la vie est injuste. Aujourd’hui, c’est clairement un soir de merde. Demain, on verra ce que l’on peut améliorer. On va préparer les quatre derniers matchs comme quatre finales, car ce sont quatre finales.
Quels sont les risques de non-qualification ?
Si la dynamique reste la même… Je… ne sais pas. Cette compétition a commencé de manière bizarre avec un tirage anormal pour une équipe du chapeau 1. On aurait dû gagner nos trois matchs à domicile et les gagner facilement. Cela va être très difficile. Il reste quatre finales. Nous avons encore quatre matchs pour changer la situation. La vie peut changer en 16 secondes. Il n’y a rien de tragique.