Donald Trump prend le chemin de la Maison-Blanche. Même si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, le turbulent milliardaire américain, sous le coup de plusieurs inculpations, a revendiqué la victoire ce mercredi matin, dans une première prise de parole en Floride.
Après avoir remporté plusieurs États décisifs, le républicain est en passe de devenir en janvier prochain le nouveau président des États-Unis, un rôle qu’il a déjà occupé entre 2016 et 2020. « Honnêtement, je pense que c’est le plus beau mouvement politique de l’histoire des États-Unis. Nous allons régler tous les problèmes de notre pays. Personne ne pensait que c’était possible. C’est une victoire politique jamais vue dans notre pays. Merci de m’avoir élu 47e président des États-Unis. Chaque jour, je vais me battre pour vous. Cela va être l’âge d’or des États-Unis », a-t-il réagi ce mercredi matin.
Le président de la République, Emmanuel Macron a déjà acté la victoire du candidat du GOP. « Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité », a-t-il régi sur X.
Dans un premier temps opposé à Joe Biden, avant qu’il ne jette l’éponge en juilletpuis à la vice-présidente Kamala Harris, le républicain a su convaincre un électorat plus large que prévu. Il a remporté plusieurs États décisifs, notamment dans les « swing states » où l’issue était historiquement plus qu’incertaine.
Mardi, jour d’élection, il s’était dit « très confiant » après avoir voté en Floride, assurant que les républicains avaient une « très grande avance ». Les sondages donnaient pourtant les deux prétendants au coude-à-coude dans les intentions de vote.
Des attaques frontales contre Harris
Dans sa troisième campagne consécutive pour la Maison Blanche, le républicain a fait feu de tout bois dans une campagne agressive, usant chaque jour d’une rhétorique plus violente. Le tribun, qui s’est hissé à la tête du pays en persuadant une marée d’Américains – majoritairement blancs, plutôt âgés – qu’il comprenait leurs difficultés mieux que personne, a joué très clairement une partition encore plus virulente qu’en 2016.
Son principal angle d’attaque contre les démocrates : l’immigration, « problème numéro un » des États-Unis selon lui, « même devant l’économie ». Meeting après meeting, l’ancien président a laissé libre cours à un discours xénophobe, accusant les migrants d’ « empoisonner le sang du pays », voire de « manger » des animaux domestiques. Il a assailli Kamala Harris d’injures, qualifiant pêle-mêle sa rivale de « marxiste », « communiste », « socialiste », « fasciste » ou, plus simplement, de « vice-présidente de merde ».
L’ancien président, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020, a notamment promis de mettre « fin à la guerre » en Ukraine en 24 heures, sans vraiment détailler comment il comptait s’y prendre. Sur l’immigration, son sujet phare, Donald Trump veut terminer son projet de mur à la frontière avec le Mexique ou lancer la « plus grande opération d’expulsion » de migrants dès le premier jour de son mandat.
Sur un plan plus personnel, cette élection devrait permettre à Donald Trump d’éviter des problèmes de justice. Au cours de sa campagne, il a été condamné au pénal et inculpé à quatre reprises. Il a également été visé par deux tentatives d’assassinat, dont une où une balle est passée à quelques centimètres de son visage en juillet dernier.