Aucun traitement de faveur. La procureure de Paris le martèle au micro de RTL ce jeudi matin, la notoriété de Pierre Palmade n’y changera rien, il « sera jugé comme n’importe quel Français ». « Il n’y a absolument aucun traitement de faveur au regard du produit utilisé ou de la personnalité qui pourrait être concernée par cet usage de produits stupéfiants », insiste Laure Beccuau.
Sous l’emprise de cocaïne, Pierre Palmade avait percuté un véhicule le 10 février dernierblessant ses trois passagers, dont une femme enceinte qui a perdu son enfant à naître. L’humoriste a été placé en garde à vue mercredi en début d’apres-midi. Il a été transféré dans la foulée à l’hôpital de Melun (Seine-et-Marne). La question d’un possible placement en détention provisoire de l’artiste se posera alors puisqu’il encourt entre 7 et 10 ans de prison.
De multiples réponses pénales
« Aucune consommation de produits stupéfiants n’est banale », souligne la magistrate. « La présence de la cocaïne sur le territoire parisien, mais plus largement sur le ressort national, devient de plus en plus importante », déplore Laure Beccuau. La procureure de Paris le rappelle, « la multiplicité des réponses pénales se déploie sur l’usage de stupéfiants », en prenant notamment la forme d’amendes ou d’injonction thérapeutique.
D’après les premiers éléments de l’enquête ouverte pour « homicide et blessures involontaires », conduite par les policiers de Melun, l’humoriste faisait la fête dans sa maison de Cély-en-Bière (Seine-et-Marne) depuis 24 heures en compagnie de quatre personnes, dont deux l’avaient accompagné vendredi soir pour effectuer des courses au moment du drame. Ces deux passagers présumés ont également été placés en garde à vue.