Emmanuel Macron avait pointé leur responsabilité dans les violences. Les réseaux sociaux ont « très rapidement retiré des milliers de contenus illicites et suspendu des centaines de comptes » à la demande de l’État pendant les émeutes ayant fait suite à la mort de Nahel, a indiqué mercredi le ministère délégué au Numérique.
Les représentants du ministère de l’Intérieur (plateforme Pharos) et de la Justice (procureur) ont adressé aux grandes plateformes – Twitter, TikTok, Meta (Facebook et Instagram) et Snapchat – des centaines de réquisitions, portant sur des contenus illicites, comme les appels à la violence ou encore la divulgation de données personnelles de policiers.
La collaboration avec les plateformes s’est « très bien passée », s’est félicité le ministère, en soulignant la rapidité des décisions de retraits. Depuis que Jean-Noël Barrot et Gérald Darmanin ont convoqué vendredi les représentants de TikTok, Snapchat, Twitter et Meta, « nous leur avons mis une énorme pression pour qu’ils suppriment les contenus illicites et ils ont répondu très rapidement aux réquisitions », a-t-il souligné.
Le gouvernement a également demandé à ces plateformes « la plus grande vigilance sur leurs fonctionnalités qui peuvent être dévoyées pour porter atteinte à l’ordre public », a précisé Jean-Noël Barrot à Défis mercredi.
Moyens renforcés
Chez TikTok, les moyens de modération ont ainsi été renforcés pendant les émeutes, a indiqué son porte-parole. « Nous menons une modération automatique des contenus illicites, renforcée par des modérateurs humains. En raison de la nécessité urgente en France, nous avons renforcé nos efforts de modération », a-t-il précisé.
Lorsqu’un procureur ou la police demande le retrait d’un contenu, ils utilisent un formulaire particulier et leur demande est traitée très rapidement, « cela peut être en moins d’une heure », a-t-il ajouté, en citant les appels à la violence, la divulgation de données personnelles ou encore des vidéos avec armes et appels à la vengeance. TikTok a indiqué n’avoir jamais été confronté à des demandes de blocage de fonctionnalités, hypothèse suggérée par le gouvernement mercredi.
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Snapchat a également indiqué avoir « une tolérance zéro pour le contenu qui encourage ou incite à la haine ou à un comportement violent » et assuré que « lorsque nous trouvons ce type de contenu – soit par détection proactive, soit lorsqu’il nous est signalé – nous le supprimons » mais qu’il « autorise les contenus qui rapportent factuellement une situation ». « Depuis mardi, nous examinons de manière proactive la Snap Map (qui géolocalise des sites d’émeutes) et plus particulièrement le contenu lié aux émeutes et supprimons le contenu qui enfreint nos directives », a ajouté Snapchat.
Meta a aussi précisé qu’il « interdit tout contenu qui incite à la haine et la violence » et a « mis en place une cellule de veille dès le milieu de la semaine pour agir le plus vite possible ».