Gabriel serait mort noyé, englouti par les eaux de la Seine. Ce jeune homme, âgé de 23 ans, originaire de Nouvelle-Calédonie, aurait trouvé la mort, durant la nuit de samedi à dimanche à Paris (XVIe) lors d’une bagarre sur fond d’alcool. Mais le mystère plane encore sur cette affaire. Le parquet a ouvert une enquête pour homicide involontaire, six suspects ont été interpellés mais le corps de la victime n’a pas encore été retrouvé.
Il est 2h35 sur le pont d’Iéna quand des témoins appellent la police pour signaler que trois personnes auraient chuté dans les eaux noires du fleuve. Une patrouille de police arrive rapidement sur les lieux en même temps que la vedette « chronos » de la Brigade Fluviale pour tenter de repêcher les victimes. Les fonctionnaires rencontrent des hommes et des femmes sur les quais. « Certains étaient très alcoolisés », explique une source proche de l’affaire.
Le groupe raconte qu’une rixe a éclaté entre trois personnes quelques minutes plus tôt non loin de là. L’un d’entre eux serait tombé ou aurait été poussé dans la Seine. « Son cousin aurait sauté à son tour dans l’eau pour tenter de le ramener, ajoute un fonctionnaire. Trop tard, le courant trop puissant, l’aurait entraîné trop loin de la berge. »
Parmi eux, une gendarme qui n’a pas bu, amie de la victime, explique qu’elle a suivi le corps le long de la Seine avant de le voir disparaître sous une péniche. La situation est des plus confuse. « Les policiers de la fluviale ont sorti d’eux personnes de l’eau mais ne sont pas parvenus à retrouver le noyé, ajoute notre source.
Des opérations de recherche sur la Seine
Ce dimanche, des opérations de recherche ont été mises en œuvre sur la Seine pour tenter de retrouver un cadavre. Sans succès pour le moment. Le corps peut avoir été emporté par le courant ou être resté coincé au fond du fleuve sous une branche. Les enquêteurs n’excluent même pas l’hypothèse que l’homme soit encore en vie, dans la mesure où sa dépouille n’a pas été retrouvée.
Les autres membres de ce groupe, tous fortement alcoolisés, ont donné des versions divergentes. Six hommes et femmes, âgés de 20 à 23 ans, originaires du Pacifique, ont été interpellés et placés en cellule de dégrisement au commissariat du centre. Ces personnes qui demeurent à Paris, à Troyes (Aube) et à Melun (Seine-et-Marne) seront placées en garde à vue pour « homicide involontaire » et auditionnées ce dimanche après-midi, afin de mieux comprendre les circonstances de la disparition. Le parquet de Paris dispose de quarante-huit heures avant de décider des suites à donner à cette affaire.