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Opérations « limitées », riposte du Hezbollah… Ce que l’on sait des incursions terrestres d’Israël dans le sud du Liban

by Jamesbcn
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L’armée israélienne est-elle entrée au Liban ? Après y avoir mené pendant plusieurs jours des bombardements intenses et meurtriersdes troupes au sol ont traversé la frontière lundi soir pour combattre et le Hezbollah dans des villages du sud du pays, a affirmé Tsahal dans la nuit. Mais mardi à la mi-journée, le mouvement islamiste libanais a démenti toute incursion israélienne.

« Violents combats » dans le sud

L’armée israélienne a expliqué dans un communiqué que des soldats de la 98e division, engagés jusque-là dans la bande de Gaza, étaient engagés depuis lundi soir dans des opérations terrestres « limitées, localisées et ciblées »appuyées par l’aviation et l’artillerie, dans le sud du Liban. Celles-ci visent des « cibles et des infrastructures terroristes » du Hezbollah « situées dans des villages près de la frontière » constituant selon l’armée « une menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d’Israël ».

Elle n’a pas précisé le nombre de soldats impliqués. Mardi matin, Tsahal a fait état de « violents combats » dans le sud du Liban. Elle a enjoint les Libanais de ne pas se rendre dans le sud du pays « à bord de véhicules » pour leur « propre sécurité ». Plus tard dans la matinée, elle a appelé les habitants à évacuer une vingtaine de localités.

Dans son communiqué, l’armée israélienne souligne faire « tout ce qui est nécessaire » pour « ramener les citoyens du nord d’Israël dans leurs foyers »mais Israël « n’a pas l’intention d’envahir le Liban », ni d’y rester « des mois », a affirmé son ambassadeur en France, Joshua Zarka, au micro de France inter.

Après le coup infligé au groupe armé chiite avec l’assassinat de son chef Hassan Nasrallahles dirigeants israéliens avaient averti que la guerre n’était pas finie contre le mouvement pro-iranienennemi d’Israël. Les forces armées « opèrent selon un plan méthodique (…) pour lequel les soldats de la Défense civile se sont entraînés et préparés ces derniers mois », a expliqué l’armée israélienne.

Riposte du Hezbollah

Dans un communiqué diffusé dans la nuit, le Hezbollah avait déclaré avoir « pris pour cible » des troupes israéliennes dans des vergers près de la frontière. Mais à la mi-journée, le mouvement chiite pro-iranien a indiqué que « toutes les affirmations sionistes selon lesquelles les forces d’occupation seraient entrées au Liban sont fausses », et assuré qu’aucun « affrontement direct » n’avait opposé ses combattants à l’armée israélienne.

Aucune incursion israélienne n’a été détectée « pour le moment » dans le sud du Liban, a également indiqué à la mi-journée à l’AFP un porte-parole de la Force Intérimaire des Nations unies (Finul).

Dans la matinée, elle a néanmoins affirmé mardi avoir visé des soldats israéliens « avec des tirs d’artillerie » et des roquettes à Metula et à Avivim, dans le nord d’Israël. Selon un communiqué militaire d’Israël, certains des projectiles ont été « interceptés » et d’autres « tombés » dans des zones non habitées.

Les sirènes d’alerte antiaérienne ont plus tard retenti dans le centre d’Israël. Le Hezbollah a indiqué avoir tiré des salves de roquettes en direction de la principale base de renseignement militaire israélienne, Glilot, près de Tel Aviv, qui abriterait selon des médias israéliens le siège du Mossad.

Le chef adjoint du Hezbollah, Naim Qassem, avait affirmé lundi, dans une première allocution télévisée depuis la mort d’Hassan Nasrallah, que ses combattants étaient « prêts si Israël décide d’entrer au sol ». « Israël n’a pas été en mesure d’entamer nos capacités militaires », avait-il encore affirmé.

Le Liban demande de l’aide pour les déplacés

L’armée libanaise, dépassée par la puissance militaire du Hezbollah, est en train de « repositionner » ses troupes plus loin de la frontière, a déclaré un responsable militaire dans la matinée.

Le Liban fait face à « l’une des phases plus dangereuses de son histoire », a averti le Premier ministre libanais, Najib Mikati. Il a appelé les Nations unies à fournir une aide d’urgence pour les déplacés, dont le nombre atteint selon lui un million après les bombardements des derniers jours. Le président du Parlement libanais a quant à lui demandé à l’ONU d’établir un corridor aérien pour acheminer l’aide humanitaire?

Les agences de l’ONU ont lancé un appel de 426 millions de dollars pour une aide urgente pendant trois mois.

La communauté internationale appelle à la désescalade

Dans un communiqué publié sur X, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a dit être convaincu, comme Israël, de la « nécessité de démanteler les infrastructures d’attaque » du Hezbollah afin de garantir qu’il « ne puisse pas mener des attaques du type de celles du 7 octobre contre les communautés du nord d’Israël ». Lundi, le président Joe Biden avait laissé entendre qu’il était opposé à des opérations terrestres israéliennes, appelant à un cessez-le-feu.

Les dirigeants mondiaux avaient appelé lundi à la désescalade face au risque de « guerre totale » dans la région. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, en déplacement à Beyrouth lundi, avait appelé Israël à « s’abstenir de toute incursion terrestre » ainsi qu’à un cessez-le-feu, tandis que l’ONU a dit craindre mardi qu’une « invasion terrestre de grande ampleur » d’Israël au Liban « ne fasse qu’aggraver les souffrances ». La Turquie a dénoncé une « tentative d’invasion illégale » du Liban et appelé Israël à retirer ses soldats « au plus vite ».

La Force de maintien de la paix de l’ONU au Liban (Finul) a de son côté averti que toute incursion frontalière était « une violation de la souveraineté libanaise et de son intégrité territoriale ». « Les civils doivent être protégés, les infrastructures ne doivent pas être visées et la loi internationale doit être respectée », a indiqué la Finul dans un communiqué, appelant Israël et le Hezbollah libanais à ne pas « mener d’actions conduisant à l’escalade ».

L’Iran a affirmé lundi qu’il ne « déploierait » pas de combattants au Liban et à Gaza pour affronter Israël, estimant que « les gouvernements du Liban et de Palestine ont la capacité et la puissance nécessaires pour faire face à l’agression du régime sioniste ».

Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants

Plusieurs pays ont organisé des évacuations de leurs ressortissants résidant au Liban. La France a déployé un navire militaire par « précaution », en cas de besoin d’évacuation de ses ressortissants. Berlin a envoyé lundi un avion militaire à Beyrouth afin d’évacuer notamment des employés de l’ambassade d’Allemagne au Liban et leur famille.

Le Royaume-Uni et le Canada ont annoncé avoir affrété un vol commercial pour leurs ressortissants qui souhaitent évacuer le Liban.

Les compagnies aériennes Swiss et Lufthansa ont annoncé la prolongation de la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu’au 30 novembre et Tel-Aviv jusqu’au 31 octobre.

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