La flèche l’avait entraîné dans sa chute. Le coq de Notre-Dame de Paris s’apprête à renouer avec son perchoir, à 96 m de haut. Le célèbre volatile d’une trentaine de kilos, forgé en 1835, emblème du monument, avait été retrouvé cabossé dans les décombres de l’incendie. Trop abîmé. C’est donc un nouveau coq, lui aussi fait de cuivre puis doré, qui sera posé au sommet de la partie métallique de la flèche d’ici à la fin de ce mois décembre.
« C’est une pièce cultuelle, explique-t-on au sein de l’établissement public en charge de la restauration de l’édifice. Avant de le fixer, se tient une cérémonie de bénédiction avec l’archevêque. » « Il sera effectivement béni puisque c’est la tradition catholique », confirme l’Élysée alors qu’Emmanuel Macron se rend sur le chantier de la cathédrale édifiée entre les XIIe et XIVe siècles, ce vendredi 8 décembre, à un an jour pour jour de sa réouverture au public.
Le nouveau coq contient les reliques historiques de sainte Geneviève et saint Denis, ainsi qu’une des 70 épines de la sainte couronne du Christ, récupérées dans l’ancien coq. Et désormais, « un parchemin avec le nom des compagnons qui ont rebâti la flèche », nous explique-t-on sur le chantier de Notre-Dame.
Mercredi 6 décembre, la partie métallique de 8 m a été montée dans les airs par une grue et installée au sommet de la flèche. Elle est constituée d’une croix, d’une couronne et bientôt de sa girouette. Quant au coq rescapé des flammes, celui-ci a vocation à être exposé au public, certainement dans le futur musée Notre-Dame, en cours de réflexion.