Une ambiance de dissolution… à Nice. Christian Estrosimaire de la ville, a démissionné de son mandat de président de la métropole Nice Côte d’Azur. Il occupait ce poste depuis 2012.
L’ancien Républicain qui a rallié Horizons, le camp d’Édouard Philippedénonce une ambiance tendue au sein de l’institution pendant la campagne. Dans un discours prononcé à l’issue du conseil ce mercredi matin, l’élu évoque un état d’esprit « rassembleur et consensuel » qui serait « mis à mal » par des divisions internes.
« Ce modèle (de la métropole) n’a pas survécu aux profondes fractures qui divisent notre pays », note Christian Estrosi qui refuse de siéger aux côtés d’élus d’extrême gauche et de droite.
Il fustige les « maires qui ne votent pas le budget » de la métropole ou « critiquent » la politique menée « en matière de mobilité » notamment « tout en siégeant à l’exécutif ». « Nous ne pouvons plus fonctionner comme nous le faisions jusqu’alors sauf à ajouter de la confusion à la confusion », conclut-il.
L’opposition inquiète
Les élus de 51 communes, qui représentent un bassin de population de 550 000 habitants, siègent au conseil métropolitain. Ils votent des mesures en matière d’économie, d’écologie ou encore de transport public.
Des élus d’opposition redoutent déjà une redistribution sur l’échiquier politique. Jean-Christophe Picard, conseiller métropolitain écologiste, y voit là « un moyen de redistribuer les vice-présidences et les présidences de commission ». « Il faut s’attendre à une grosse purge », affirme-t-il sur son compte X (ex-Twitter).
Une fois la démission acceptée par le préfet, une nouvelle élection sera organisée dans les prochains jours. Christian Estrosi est à nouveau candidat à ce poste, a indiqué son entourage. Le maire niçois a annoncé il y a quelques mois être candidat à sa réélection aux élections municipales de 2026.
