Le drame avait largement ému toute la région. Un homme de 26 ans, condamné pour avoir battu à mort son petit frère de neuf ans à Mulhouse en 2018, a fait appel, a indiqué lundi son avocat, Fabien Ndoumou, confirmant une information du quotidien L’Alsace.
Le 1er février, la cour d’assises du Haut-Rhin avait condamné à 15 ans de réclusion criminelle l’homme qui était jugé aux côtés de sa sœur pour « violences volontaires sur mineur de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». La jeune femme, âgée de 24 ans, avait été condamnée à une peine de six ans de prison.
Le 16 septembre 2018, le petit Seal-Evan avait reçu une volée de coups, d’abord avec une ceinture, puis un manche à balai, sous prétexte d’un mot dans son cahier de correspondance. La séance de correction avait duré de la fin d’après-midi à minuit, en partie filmée et enregistrée par la sœur de la victime.
Dans le coma plusieurs heures avant l’appel des secours
Dans un enregistrement diffusé lors de l’audience, on entendait l’enfant implorer « Dieu, aidez-moi, Dieu » et s’adresser à son frère qui le frappe : « Protège-moi, tu es le roi ». Il finissait par perdre conscience. Alertés par la sœur, les secours n’étaient pas parvenus à le réanimer à leur arrivée, peu après minuit.
L’autopsie et des examens plus poussés avaient montré qu’il était inconscient, voire dans le coma, sans doute plusieurs heures avant l’appel aux secours. Il « serait mort étouffé par son propre contenu gastrique », « alors qu’il était inconscient », selon la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot.
La cour d’assises du Haut-Rhin avait condamné la mère de la victime à quatre ans de prison pour « complicité de violences volontaires ». Selon l’aîné, c’est sa mère, qui se trouvait à Paris et avait l’habitude d’infliger des châtiments corporels, qui lui avait dit par téléphone de « gérer le truc ». La cour avait également prononcé une peine de trois ans de prison avec sursis pour « non-empêchement d’un crime » à l’encontre de l’ex-petite amie du frère aîné, présente lors des faits.