Elle est passée aux aveux. La femme de Patrice Charlemagne, professeur d’université de 51 ans tué dans la nuit de samedi à dimanche à Dunkerquea reconnu devant les enquêteurs le meurtre de son mari.
Dans un premier temps, cette trentenaire, maître de conférences en Littérature et enseignante, comme le défunt, à l’Université du Littoral Côte d’Opale, avait indiqué qu’il avait été poignardé par des cambrioleurs dans leur pavillon avant d’être placée en garde à vue mercredi.
L’épouse, conseillère municipale de Dunkerque, élue en 2020 sur la liste du maire Patrice Vergriete, désormais ministre chargé du Logement, avait été placée en garde à vue mercredi, pour « confronter sa version des faits aux éléments recueillis dans l’enquête » avait précisé le parquet.
Plusieurs éléments matériels suspects ont été retrouvés, a relevé une autre source proche du dossier à l’AFP jeudi.
« Terrible drame »
Il y avait notamment « une entaille sur sa main gauche qui correspondait à celle d’un gant retrouvé sur place » et « l’analyse des smartphones qui laissait supposer des tensions dans le couple », ainsi que « des incohérences dans le récit des faits ».
Patrice Charlemagne avait été retrouvé dans une chambre au premier étage, frappé de plusieurs coups de couteau. Deux couteaux ensanglantés, une paire de gants, une lampe torche et un ordinateur portable avaient été saisis à proximité du domicile, selon cette source.
« Notre ville a été touchée cette nuit par un terrible drame qui a coûté la vie à un Dunkerquois. Je veux dire ma profonde émotion et mon choc », avait réagi lundi sur Facebook Patrice Vergriete, présentant ses « plus sincères condoléances » aux proches de la victime.
Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte lundi, confiée à la police judiciaire.