Sa mission est vouée à l’échec, mais elle se poursuit. Plus de quatre jours après son décollageet malgré une fuite de carburant, l’alunisseur d’une entreprise américaine continue tant bien que mal à opérer dans l’espace – en tout cas pour le moment.
La start-up Astrobotic, ayant développé l’alunisseur Peregrine, devait tenter le premier atterrissage d’un appareil américain sur la Lune depuis plus de 50 ans. Mais l’entreprise a fait savoir en début de semaine que l’appareil ne pourrait pas atterrir comme prévu sur la surface lunaire.
À plus de 350 000 km de la Terre
Malgré tout, les équipes d’Astrobotic continuent à chercher « des solutions pour étendre sa durée de vie », a déclaré vendredi l’entreprise, qui l’opère désormais comme un vaisseau afin de réunir un maximum de données en vue d’une prochaine tentative. Selon la jeune société, l’anomalie rencontrée peu après le décollage lundi pourrait provenir d’une valve ayant mal fonctionné, et ayant provoqué la « rupture d’un réservoir ». Résultat : une fuite de carburant affecte depuis l’alunisseur.
Astrobotic n’a pas pour autant baissé les bras, et ses efforts ont payé : l’engin a pour le moment réussi à rester sur sa trajectoire, et à s’éloigner de plus de 350 000 km de la Terre. Les cargaisons à bord, notamment des instruments scientifiques de la Nasa, ont réussi à transmettre des données. Deux d’entre eux procèdent à des mesures des radiations en vol, a indiqué la Nasa.
« Envoyer un vaisseau vers la Lune n’est pas simple », a écrit sur X (ex-Twitter) Nicky Fox, administratrice associée à la Nasa en charge des missions scientifiques. « Je salue le dur travail, la ténacité et l’engagement d’Astrobotic, au moment où ils font face aux défis de leur mission. » La façon dont l’alunisseur terminera son aventure n’est pas encore claire, même si certains mordus d’espace spéculent sur un crash possible sur la surface lunaire.