Un seul croquis aura suffi à Élise Pringot pour être sélectionnée par le comité Miss France pour créer le costume régional de Noa Dutitre, qui représentait cette année la Champagne-Ardenne au concours Miss France. C’est une esquisse sur le thème assez insolite des marionnettes qui a convaincu le jury. « Je suis née dans les Ardennes et c’était important de mettre en avant cet art. Il n’y a pas que le champagne pour représenter notre belle région, glisse-t-elle. Charleville-Mézières est la capitale mondiale des théâtres de marionnettes grâce à un festival qui remplit les salles, les rues et les places de la cité ».
La jeune Rémoise de 24 ans n’en dira pas plus sur les détails sur sa création. Depuis qu’elle travaille sur la tenue de Miss France Champagne Ardenne, elle est tenue de respecter une confidentialité absolue, pour préserver l’effet de surprise. C’est donc ce samedi soir, à la moitié du show, que les téléspectateurs ont pu découvrir le fameux « habit folklorique » de la candidate champardennaise.
Sa robe est le résultat de soixante heures de travail, de dizaines de mètres de tissu coupés et ajustés sur Noa Dutitre. « J’ai énormément travaillé à la main. Et il fallait imaginer une robe facilement enfilable et sur laquelle l’écharpe régionale restait bien identifiable. Il y avait des contraintes mais voir son croquis devenir réalité, c’est magique », s’enthousiasme Élise Pringot. Alors, bien sûr, ce samedi soir, Élise devait être derrière son écran pour observer les détails de chaque scénographie. Avec une attente toute particulière pour le tableau avec les costumes régionaux.
« J’ai toujours suivi les Miss France quand j’étais plus jeune, raconte la styliste. Quand j’ai commencé mes études dans la mode, je regardais les mises en scène, les décors et les accessoires. » . Pour la jeune créatrice, fraîchement diplômée de l’École supérieure des arts appliqués et du textile de Roubaix (Nord), ce concours lui apporte une belle visibilité sur les réseaux sociaux. Dès le soir de l’élection, elle pourra communiquer sur son travail auprès de ses abonnés.
Mais, à l’issue de l’élection, Élise Pringot espère surtout afficher son travail d’une toute autre manière. « C’est important de montrer à quoi le costume ressemble en vrai plutôt qu’à la télé. C’est pour ça que j’ai sollicité le maire de Charleville, Boris Ravignon. Je souhaiterais que le costume puisse rejoindre je'Institut International de la Marionnette à l’issue de l’élection Miss France. »