« Mon client est schizophrène. » Me Elliot Hellenbrand a tenté de désamorcer tout de suite l’affaire autour de son client, coupable d’avoir causé un grand moment de peur dans un TGV Colmar-Paris. Ce vendredi matin, à bord d’un train aux côtés de 280 autres passagers, un homme de 24 ans aurait menacé « de se faire exploser » en demandant à des passagers s’ils croyaient en Dieu. L’individu avait alors été interpellé pour « menace de commettre un attentat » après l’immobilisation du train en gare de Lorraine aux alentours de 8 heures.
L’avocat de l’homme a assuré ce dimanche que son client, « schizophrène en rupture thérapeutique », n’était « pas dangereux », dénonçant une « récupération politique ». Selon Me Hellenbrand, les passagers auditionnés « disent tous » que son client, qui n’était « pas dans son état normal », s’est « juste plaint d’un mal de crâne, en disant : ma tête va exploser, je vais exploser aujourd’hui ». « Ce qui me choque, c’est la façon dont les politiques se servent de choses improbables », a réagi Me Elliot Hellenbrand, déplorant une « récupération politique horrible ».
Aucun « élément de radicalisation »
Ce samedi, le procureur de la République de Metz, Yves Badorc, avait déjà indiqué que le suspect avait « contesté avoir proféré des menaces », précisant que, selon les témoins entendus, il aurait effectivement plutôt dit « je vais exploser ».
L’homme sera jugé le 14 avril en correctionnelle à Metz pour « menace de destruction dangereuse pour les personnes » et « usage de produits stupéfiants », les analyses ayant mis en évidence une consommation de cocaïne. Une perquisition a été menée chez le mis en cause, son téléphone a été examiné et aucun « élément de radicalisation » n’a été trouvé, a encore insisté Me Hellenbrand en concluant : « S’il s’appelait Jean Dupont, qu’il avait été blanc et bien rasé, il n’y aurait pas eu de problème. »