Raphaël Cognet, le maire (DVD) de Mantes-la-Jolie (Yvelines) pousse un coup de gueule. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’élu dénonce les deux agressions dont ont été victimes deux agents de la ville, mercredi après-midi. « Je veux dire ma stupéfaction, ma colère et mon dégoût devant cette violence », a-t-il lancé.
Mercredi, l’agent d’accueil de l’hôtel de ville a été violemment pris à partie par un administré manifestement déséquilibré. « Il s’est présenté à l’accueil et il a demandé une carte d’identité car sa banque le lui réclamait, détaille Edwige Hervieux, première adjointe chargée des affaires générales. Il s’est énervé et notre gardien est venu le voir pour tenter de le calmer. Mais le monsieur, manifestement dérangé, l’a projeté, jeté contre le box, sous les yeux des autres agents et du public présent. Il tenait des propos incohérents. » L’hôtel de ville a été fermé immédiatement après les faits.
L’agresseur a pu être interpellé avant d’être placé en garde à vue. Un peu plus tard, une autre agression s’est déroulée à quelques centaines de mètres de là, sur le parking des locaux de l’Agora, une salle municipale qui regroupe plusieurs services à la population dont le centre communal d’action sociale. Alors qu’il s’apprêtait à partir, le directeur du CCAS a été frappé par un jeune homme qui lui a donné plusieurs coups de poing. Ce dernier a rapidement pris la fuite. Le directeur a porté plainte et repris le travail dès le lendemain.
Au CCAS, une agression préméditée ?
Après avoir condamné les faits, le maire Raphaël Cognet et son équipe ont mis en place une cellule d’écoute psychologique pour les agents de l’état civil qui ont assisté à l’agression de l’hôtel de ville. Elle a été activée ce vendredi matin. Une équipe de sécurité privée va également être déployée dans les prochains jours avant le recrutement d’agents municipaux spécialement formés.
Si cet accès de violence semble être l’œuvre d’une personne déséquilibrée, l’agression du directeur du CCAS pose question sur son caractère prémédité. « Manifestement, son agresseur lui en voulait. C’est une structure qui accueille un public fragile », ajoute Edwige Hervieux.
En mairie, on s’interroge également sur ces faits et le climat tendu qui entoure depuis plusieurs mois la municipalité. Il y a quelques semaines, la voiture du maire, qui avait été agressé pendant la campagne de l’élection municipale de l’an dernier, a été vandalisée à l’occasion d’une réunion publique.