Un « retour à la normale » est en cours en Martinique, touchée par un mouvement de protestation contre la vie chèrea affirmé lundi la préfecture, qui a fait état d’une « nette diminution » des « exactions » et « blocages ». Lundi, dans la soirée, une source préfectorale a néanmoins affirmé à l’AFP que le couvre-feu nocturne était prolongé jusqu’à lundi prochain.
« Les exactions et les blocages liés au mouvement de contestation contre la vie chère sont en nette diminution depuis deux jours », indique un communiqué diffusé par la préfecture de la Martinique dans la matinée à Fort-de-France (dans l’après-midi en heure de Paris).
Selon la préfecture, « aucun incident notable » n’a été relevé par la police et la gendarmerie au cours des dernières 48 heures. « Les opérations de levée des barrages et de nettoyage des voies se poursuivent à un bon rythme » et « l’approvisionnement en carburant dans les stations-service s’effectue désormais dans des conditions normales », ajoute la même source.
Des prix 40 % plus chers que dans l’Hexagone
L’île antillaise de près de 350 000 habitants est en proie depuis début septembre à une mobilisation sociale qui a dégénéré en violences urbaines contre le prix des produits alimentaires, 40 % plus chers que dans l’Hexagone.
Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les violences, le préfet avait décrété de nouvelles interdictions de déplacement nocturne entre jeudi soir et lundi matin. Les écoles, collèges et lycées sont restés fermés, tandis qu’une décision devait être prise lundi après-midi sur la reconduction ou non de ces mesures.
Une septième réunion de négociation entre l’État et les acteurs locaux pour faire baisser le coût de la vie doit se tenir mardi à Fort-de-France.