Addis-Abeba (AFP) – L’Union africaine a déclaré mardi qu’elle avait suspendu le Niger jusqu’à ce que le régime civil soit rétabli dans le pays et qu’elle évaluerait les implications de toute intervention armée dans ce pays en difficulté du Sahel.
Publié le: Modifié:
1 minute
Le Conseil de paix et de sécurité “demande à la Commission de l’UA d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d’une force en attente au Niger et de faire rapport au Conseil”, a déclaré le bloc, suite à de fortes divergences sur la question.
Des officiers de l’armée ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet, incitant le bloc régional ouest-africain de la CEDEAO à menacer de recourir à la force pour le réintégrer.
La CEDEAO – la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest – a accepté d’activer une « force en attente » en dernier recours pour restaurer la démocratie au Niger.
Il s’est dit prêt à agir, même s’il continue d’espérer une solution diplomatique.
L’UA a tenu la semaine dernière une réunion sur la crise dans un contexte de divergences de vues au sein du bloc sur toute intervention militaire.
Le coup d’État a accru les inquiétudes internationales concernant le Sahel, qui fait face à des insurrections jihadistes croissantes liées à Al-Qaïda et au groupe État islamique.
Le Niger est le quatrième pays d’Afrique de l’Ouest depuis 2020 à subir un coup d’État, après le Burkina Faso, la Guinée et le Mali.
Les juntes du Burkina Faso et du Mali ont déclaré que toute intervention militaire chez leur voisin serait considérée comme une « déclaration de guerre » contre leur pays.
Ce coup d’État est le cinquième dans l’histoire du Niger depuis que cet État pauvre et enclavé a obtenu son indépendance de la France en 1960.
L’élection de Bazoum en 2021 a marqué un tournant, ouvrant la voie à la première transition pacifique du pouvoir dans le pays.
Il est détenu avec sa famille à la résidence officielle du président depuis le coup d’État, suscitant une inquiétude internationale croissante quant à ses conditions de détention.
(AFP)