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L’homme fort du Gabon, Nguema, promet plus de démocratie après la fin du règne de Bongo

by Jamesbcn
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Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a promis vendredi que les institutions du pays seraient plus démocratiques, deux jours après avoir dirigé un coup d’État qui a mis fin à 55 ans de règne de la famille Bongo.

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“La dissolution des institutions” décrétée mercredi lors du coup d’Etat “est temporaire”, a-t-il déclaré dans un discours. “Il s’agit de les réorganiser afin de les rendre plus démocratique“.

Oliguï il a également multiplié les contacts avec des groupes nationaux et des intérêts étrangers, rencontrant des membres de la société civile au lendemain d’un discours devant 200 hommes d’affaires, auxquels il a donné une conférence sur la corruption.

Diffusé vendredi à la télévision d’État, il a sévèrement mis en garde les chefs d’entreprise de cet État riche en pétrole contre la “surfacturation” et leur a demandé de s’engager en faveur du “développement du pays”.

“Il est difficile de percevoir, à ce stade, votre engagement ou votre patriotisme à l’égard du développement attendu par nos compatriotes”, a déclaré Oligui.

En savoir plusDes élections contestées marquent le début de la fin de 56 ans de règne de la famille Bongo

Il s’est engagé à faire en sorte que l’argent surfacturé « revienne à l’État ».

“Cette situation, pour moi, ne peut pas durer et je ne la tolérerai pas”.

Il a également invité des donateurs étrangers, des diplomates et des membres d’organisations internationales à le rencontrer. Les détails de cette réunion restaient flous.

Les ambassades des pays ou des organisations qui ont condamné le coup d’État ont indiqué à l’AFP qu’elles n’avaient pas envoyé leurs plus hauts représentants, mais plutôt des responsables de moindre rang.

Bongo renversé

Oligui, le chef de la Garde républicaine d’élite, a mené mercredi un coup d’État contre le président. Ali Bongo Ondimba, descendant d’une famille qui régnait depuis 55 ans.

L’éviction est intervenue quelques instants seulement après que Bongo, 64 ans, ait été proclamé vainqueur en élections présidentielles le week-end – un résultat qualifié de fraude par l’opposition.

Les putschistes ont affirmé avoir dissous les institutions nationales, annulé les résultats des élections et fermé les frontières.


Oligui doit prêter serment lundi en tant que “président de transition”.

Mais d’autres pays ne l’ont pas reconnu comme le dirigeant légitime du Gabon et il subit des pressions pour qu’il expose clairement ses projets de restauration d’un régime civil.

Cinq autres pays d’Afrique — MaliGuinée, Soudan, Burkina Faso et Niger — ont subi des coups d’État au cours des trois dernières années. Leurs nouveaux dirigeants ont résisté aux demandes d’un calendrier court pour le retour aux casernes.

Dynastie

Bongo briguait un troisième mandat après son arrivée au pouvoir en 2009 suite au décès de son père Omar.

Les putschistes ont déclaré mercredi qu’ils l’avaient assigné à résidence et l’avaient placé “à la retraite”.

Cependant, il a pu diffuser une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il affirme que son fils et sa femme Sylvia avaient été arrêtés, et a appelé « tous les amis que nous avons partout dans le monde… à faire du bruit » en sa faveur.

La télévision nationale a montré vendredi des images défilantes du fils du président déchu, Noureddin Bongo Valentin, et d’autres responsables arrêtés devant des valises remplies d’argent liquide qui aurait été saisi à leur domicile.

L’armée les a accusés de trahison, de détournement de fonds, de corruption et de falsification de la signature du président, entre autres allégations.

A Paris, les avocats de Sylvia Bongo, une Franco-gabonaise, ont indiqué avoir porté plainte contre sa “détention arbitraire” et celle de son fils Jalil.

“Elle est détenue dans un lieu inconnu au Gabon”, a déclaré à l’AFP Me François Zimeray, affirmant que ses avocats exigeaient qu’elle ait accès au consulat de France à Libreville.

Un accident vasculaire cérébral en 2018 a tenu Bongo à l’écart de la vie publique pendant 10 mois et a conduit à une tentative de prise de pouvoir très brève, et encore inexpliquée, par des soldats.

L’aîné Bongo a régné pendant 41 ans, acquérant une réputation de kleptocrate et de pilier de la « Francafrique » – la politique désormais condamnée par laquelle la France défendait ses intérêts politiques et commerciaux en Afrique par le copinage.

(AFP)

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