Home » Les voisins d’Assia incrédules, après les aveux du mari : « Je croyais que ce n’était qu’en Amérique qu’on faisait ça »

Les voisins d’Assia incrédules, après les aveux du mari : « Je croyais que ce n’était qu’en Amérique qu’on faisait ça »

by Jamesbcn
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C’est par ce fait divers abominable qu’on a pu redonner une existence à cette femme, découverte le 13 février démembrée dans plusieurs endroits du parc des Buttes-Chaumont (Paris XIXe). Un prénom a enfin été mis sur cette inconnue : Assia ; un visage : celui d’une femme de 46 ans, cheveux châtains, yeux noirs, mère de trois enfants de 8, 14 et 16 ans.

Et aussi femme de Youcef M., placé en garde à vue jeudi. Poussé dans ses derniers retranchements, le mari aurait reconnu être l’auteur de ce meurtre atroce et aurait expliqué son geste par « des rancœurs qui existaient au sein de leur couple ».

Ce vendredi, dans la tour de quinze étages qui domine l’immense parc des Beaumonts, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), ces aveux commencent tout juste à être relayés par la presse en ce milieu d’après midi. Les locataires en prennent aussi connaissance avec l’arrivée de journalistes venus sur place recueillir leurs réactions.

L’information les a cueillis à froid et elle leur paraît impensable. Au 8e étage, une jeune mère de famille marque un temps avant d’encaisser : « Je croyais que ce n’était qu’en Amérique que l’on faisait ça ! »

Une femme discrète, presque invisible

C’est d’autant plus inconcevable pour eux que les résidents de cet immeuble peinent toujours à se souvenir d’Assia. Même dans les étages les plus proches du 11e, où habitait le couple. À tel point qu’on en viendrait presque à douter de l’existence de la victime. Dans le voisinage, personne n’a fait le lien entre « la Dame des Buttes-Chaumont », comme certains la nomment, et leur si discrète voisine.

Des résidents apprennent, surpris, que la victime et son bourreau présumé habitaient au-dessous de chez eux. « Le mari prenait l’ascenseur impair et nous le pair. C’est pour ça qu’on ne se connaissait pas », explique une femme à l’étage supérieur. Son fils ajoute : « On le voyait mais il ne s’attardait pas ».

Ici, c’est le chacun-chez-soi

Rien de très surprenant dans cette HLM de la ville de Paris, où les plus anciens côtoient des ménages avec des jeunes enfants arrivés plus récemment. « Ça déménage tellement « , glisse Jacqueline, 87 ans. Elle est l’une des pionnières de la tour. Elle avait emménagé avec mari et enfants à la fin des années 1960 dans un spacieux cinq-pièces.

Pourtant, tout juste connaît-elle sa voisine du dessous, une femme dans ses âges. Maintenant trop âgée, elle ne sort plus de chez elle. Dans cet immeuble, on applique le chacun-chez-soi : « On ne va pas rentrer dans la vie des gens », renchérit une autre locataire.

Au 11e étage, les tentures rose sombre de l’appartement ont été toutes tirées, ajoutant un peu au mystère qui enveloppe toujours la vie de cette famille.

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