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Les troupes ougandaises opérant dans le cadre d’une force militaire régionale d’Afrique de l’Est sont entrées vendredi dans la ville frontalière de Bunagana, à l’est de la RD Congo, ont déclaré un officier de l’armée et des témoins.
Les militaires sont destinés à superviser le retrait progressif des Groupe rebelle M23qui a conquis des pans entiers de territoire dans l’est du Congo depuis qu’il a pris les armes encore fin 2021.
Le contingent ougandais du Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) La force est entrée à Bunagana vendredi matin, selon le commandant de la force, le général kenyan Jeff Nyagah.
Il a expliqué aux journalistes vendredi qu’environ 1 000 soldats ougandais étaient entrés dans la ville – qui se trouve à la frontière ougandaise – dans le cadre d’un contingent qui devrait éventuellement comprendre 2 000 soldats.
Un habitant de Bunagana a également déclaré à l’AFP que ougandais les troupes étaient entrées dans la ville, avec des véhicules et des chars.
Jeudi soir, le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré que les troupes ne devaient pas combattre le M23.
Au contraire, ils “occuperont certaines des positions que le M23 a remises à la Force d’Afrique de l’Est en tant que force neutre”, a-t-il déclaré.
L’EAC, composée de sept nations, a décidé en juin dernier de créer une force militaire, dans le but de stabiliser l’Est Congoqui est en proie à des groupes armés depuis des décennies.
Le M23 a acquis une notoriété internationale pour la première fois en 2012, lorsqu’il a capturé la ville de Goma, dans l’est du Congo, avant d’en être chassé.
Mais le groupe dirigé par des Tutsi est sorti de sa dormance fin 2021, arguant que le gouvernement avait ignoré une promesse d’intégrer ses combattants dans l’armée.
Il s’est ensuite emparé de grandes parties de la province du Nord-Kivu et a déplacé des centaines de milliers de personnes, et s’est rapproché des environs de Goma.
Le 30 mars devait marquer la fin du retrait de “tous les groupes armés”, selon un calendrier adopté mi-février par l’EAC. Le délai n’a pas été respecté.
Le général kenyan Nyagah a déclaré que le retrait du M23 serait “séquencé”.
La République démocratique du Congo accuse son petit voisin Rwanda de soutenir le M23, que les États-Unis, autres pays occidentaux et les experts indépendants de l’ONU sont d’accord avec, mais Kigali nie.
(AFP)