Publié le:
Les généraux combattants du Soudan ont convenu d’un cessez-le-feu de trois jours, a déclaré lundi le secrétaire d’État américain Antony Blinken, après 10 jours de combats urbains qui ont fait des centaines de morts, des milliers de blessés et déclenché un exode massif d’étrangers.
Les offres précédentes visant à suspendre le conflit n’ont pas réussi à s’imposer, mais Le clignotement a annoncé : “Après d’intenses négociations au cours des dernières 48 heures, les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) ont convenu de mettre en œuvre un cessez-le-feu national à partir de minuit le 24 avril, pour une durée de 72 heures”.
Clignote déclaration est intervenue deux heures avant l’entrée en vigueur de la trêve.
Il est intervenu après que le chef de l’ONU a averti que le Soudan était “au bord du gouffre” à la suite de combats entre les rivaux qui ont mené des batailles sans précédent dans la capitale, Khartoum, ainsi qu’ailleurs dans le pays.
Les combats opposent les forces fidèles au chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan contre ceux de son ancien adjoint Mohamed Hamdan Dagaloqui commande les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF).
Les RSF sont issues de la milice Janjawid que le président de l’époque, Omar el-Béchir, a déchaînée au Darfour, ce qui a conduit à des accusations de crimes de guerre contre Bashir et d’autres.
Les Forces de la liberté et du changement, le principal bloc civil que les deux généraux ont chassé du pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, ont déclaré que la trêve permettrait un “dialogue sur les modalités d’un cessez-le-feu permanent”.
Au moins 427 personnes ont été tuées et plus de 3 700 blessées, selon les agences onusiennes.
Parmi les derniers à mourir figure l’attaché administratif adjoint de Le Caire ambassade à Khartoum, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères. Le responsable a été tué alors qu’il se rendait de chez lui à l’ambassade pour suivre les procédures d’évacuation, a-t-il ajouté.
Plus de 4 000 personnes ont fui le pays lors d’évacuations organisées par des étrangers qui ont commencé samedi.
Les États-Unis et plusieurs pays d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie ont lancé des missions d’urgence pour mettre en sécurité le personnel de leur ambassade et les citoyens basés au Soudan par route, air et mer.
Mais des millions de Soudanais ne peuvent pas fuir.
Ils essaient de survivre à de graves pénuries d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant ainsi qu’à des pannes d’électricité et d’Internet.
Les agences de l’ONU ont rapporté que certains civils soudanais ont pu s’échapper “des zones touchées par les combats, notamment vers le Tchad, l’Egypte et le Soudan du Sud”.
“Les morgues sont pleines. Des cadavres jonchent les rues”, a déclaré Attiya Abdallah, chef du syndicat des médecins, qui a fait état lundi de nombreuses autres victimes après que des sites du sud de Khartoum ont été “fortement bombardés”.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que la violence au Soudan – déjà l’un des pays les plus pauvres du monde, avec une histoire de coups d’État militaires – “pourrait engloutir toute la région et au-delà”.
“Nous devons tous faire tout ce qui est en notre pouvoir pour tirer le Soudan du bord du gouffre”, a déclaré António Guterres.
Il avait aussi, encore une fois, appelé à un cessez-le-feu.
La Grande-Bretagne a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Soudan, qui devait avoir lieu mardi, selon un diplomate.
Un convoi de l’ONU transportant 700 personnes a effectué un voyage routier ardu de 850 kilomètres (530 milles) vers Port-Soudan sur la côte de la mer Rouge depuis la capitale, où ils ont laissé derrière eux des coups de feu et des explosions.
Le Les Nations Unies le chef de mission Volker Perthes a déclaré que le convoi était bien arrivé.
“Trente-cinq heures dans un convoi pas si confortable valent certainement mieux que trois heures de bombardement et assis sous les obus”, a-t-il déclaré.
Un communiqué de l’ONU a déclaré séparément que lui et d’autres membres clés du personnel “resteront au Soudan et continueront à travailler pour une résolution de la crise actuelle”.
“Destruction indescriptible”
L’aéroport de Khartoum étant désactivé après des batailles qui ont laissé des avions carbonisés sur le tarmac, de nombreux étrangers ont été transportés par avion depuis des pistes d’atterrissage plus petites vers des pays comme Djibouti et la Jordanie.
Les forces spéciales américaines sont intervenues dimanche avec des hélicoptères Chinook pour secourir des diplomates et leurs personnes à charge, tandis que la Grande-Bretagne a lancé une mission de sauvetage similaire.
Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que plus de 1 000 citoyens européens avaient été emmenés au cours d’un “long et intense week-end” impliquant des missions de transport aérien par la France, l’Allemagne et d’autres.
La Chine a déclaré lundi qu’elle avait “évacué en toute sécurité” un premier groupe de citoyens et qu’elle “essaierait par tous les moyens de protéger la vie, les biens et la sécurité de plus de 1 500 compatriotes chinois en Soudan“.
(AFP)