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L’archipel des Comores dans l’océan Indien s’est engagé vendredi à ne pas accepter les migrants expulsés de l’île française voisine de Mayotte dans le cadre d’une opération imminente qui a provoqué une querelle diplomatique.
Les autorités dans Mayotte devraient lancer l’opération Wuambushu (“Take Back”) la semaine prochaine pour éliminer les migrants qui se sont installés dans les bidonvilles de l’île.
Ceux qui n’ont pas de papiers doivent être renvoyés au Comorien l’île d’Anjouan, à 70 kilomètres (45 miles).
“Les Comores n’ont pas l’intention d’accueillir des personnes expulsées dans le cadre de l’opération prévue par le Français gouvernement à Mayotte”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie.
Msaidie a déclaré que l’action prévue allait à l’encontre “de l’esprit et de la lettre” des accords entre les deux pays.
Moroni avait auparavant exhorté Paris à abandonner l’opération, qui avait été approuvée par le président français Emmanuel Macron en février.
Mayotte et les trois îles des Comores actuelles étaient des territoires français jusqu’en 1975.
Suite à un référendum, la Grande Comore, Moheli et les îles d’Anjouan se sont déclarées être un pays séparé, l’Union des Comores.
Mais Mayotte a voté pour rester un territoire français d’outre-mer et est ensuite devenu un département français – un statut rejeté par les Comores, qui continuent de revendiquer l’île.
Mayotte est le département le plus pauvre de France avec environ 80% de la population vivant sous le seuil de pauvreté et des niveaux élevés de délinquance sociale.
Mais il bénéficie également du soutien des infrastructures et de l’aide sociale françaises, ce qui a provoqué un afflux en provenance des Comores, de nombreux migrants tentant la traversée dangereuse sur des bateaux branlants utilisés par des passeurs.
(AFP)