Deux banques suédoises et françaises ont annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme d’obligations numériques basée sur la technologie blockchain. La plate-forme permettra aux clients institutionnels d’émettre, de négocier et de régler des obligations par voie numérique, offrant un processus plus efficace et sécurisé par rapport aux méthodes traditionnelles.
La plateforme, un projet conjoint de Skandinaviska Enskilda Banken (SEB) et Credit Agricole Bank, s’appelle so|bond. Selon l’annonce du 3 avril, le réseau blockchain sera en utilisant un protocole de validation, Proof of Climate Awareness, minimisant son empreinte environnementale.
Le protocole Proof of Climate Awareness est censé permettre une consommation d’énergie comparable à celle des systèmes non blockchain et inciter les nœuds participants à améliorer l’empreinte environnementale de leurs infrastructures.
Chaque nœud sera rémunéré selon une formule liée à son impact climatique : plus l’empreinte environnementale est faible, plus la récompense est importante. so|bond deviendrait le premier cas d’utilisation du protocole, développé par le fournisseur informatique français Finaxys.
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Romaric Rolleti, responsable de l’innovation et de la transformation numérique chez Crédit Agricole CIB, a déclaré que la plateforme de blockchain obligataire faisait partie d’un plan plus large de transformation numérique de la banque :
“L’approche innovante de la plateforme, tant sur l’infrastructure blockchain que sur le marché des valeurs mobilières, est couplée à l’engagement fort en faveur de la finance verte et durable qui est au centre de notre projet sociétal.”
Le projet rejoint un nombre important d’autres efforts visant à explorer l’utilisation de la blockchain, des contrats intelligents et de l’Internet des objets (IoT) pour un cause de l’environnement mondial. Par exemple, en octobre 2022, la Banque des règlements internationaux (BRI), l’Autorité monétaire de Hong Kong et le Centre d’innovation mondial sur le changement climatique des Nations Unies ont présenté les résultats de leur initiative Genesis 2.0 – deux prototypes de obligations vertes tokenisées.