Seize employés administratifs de la police mexicaine enlevés mardi dans l’État du Chiapas ont été libérés vendredi, a annoncé le gouverneur de l’État. « Je veux annoncer aux habitants du Chiapas et du Mexique que les 16 collègues du (secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne) enlevés ont été libérés cet après-midi », a déclaré le gouverneur Rutilio Escandon sur Twitter.
Des chaînes de télévision locales ont diffusé en direct les retrouvailles entre les personnes libérées et leurs familles. « Mon frère est actuellement dans l’ambulance. Ils contrôlent ses signes vitaux car il est hypertendu », a expliqué Benecia Rincon, sœur de l’un des otages libérés, à une chaîne de télévision locale.
Ils sont « sains et saufs », a précisé par la suite la responsable locale de la sécurité Gabriela Zepeda, qui a attribué la libération à la mobilisation d’un millier de membres des forces de sécurité et de moyens aériens dont des drones. « Cela a permis de localiser le lieu où ils se trouvaient et de les encercler pour les atteindre ».
Sur Twitter, le gouverneur a également remercié « le président @lopezobrador_ (Andres Manuel Lopez Obrador), l’armée mexicaine, la marine, la garde nationale, les procureurs et la police de l’État pour leur collaboration », sans toutefois fournir plus de détails sur la façon dont les employés de la police ont été libérés.
Ces employés avaient été enlevés à Ocozocoautla alors qu’ils se déplaçaient à bord d’un bus après leur journée de travail. Sur les 33 passagers, les 17 femmes également à bord du bus avaient, elles, été relâchées.
Ils exigeaient la démission des chefs de la police du Chiapas
Des vidéos dans lesquelles apparaissent les victimes avaient ensuite été diffusées par des médias mexicains. Dans l’une d’elles, un des otages avait ainsi expliqué que les ravisseurs exigeaient la démission ou la destitution de trois chefs de la police du Chiapas, accusés de détenir une femme en otage dans le cadre d’un accord passé secrètement avec un autre groupe armé.
Le président mexicain, qui a salué vendredi une « très bonne nouvelle », avait proposé la veille d’ouvrir une enquête sur les trois chefs de police à condition que les ravisseurs libèrent les otages. « L’autorité de l’État et nous (le gouvernement fédéral, ndlr), allons également enquêter sur le comportement des trois fonctionnaires qui sont accusés d’être complices » d’un groupe armé, avait-il déclaré en conférence de presse.
La région d’Ocozocoautla, où les affrontements entre policiers et criminels armés se sont récemment multipliés, est notamment connue pour être une zone de transit pour l’immigration clandestine et le trafic de drogue.