Chaque jour ou presque, le RER B est marqué par des incidents qui perturbent la circulation de la ligne et le quotidien de son million d’usagers. Ce vendredi, le trafic est interrompu entre la gare du Nord et Le Bourget (Seine-Saint-Denis), « en raison d’un défaut d’alimentation électrique en gare de La Courneuve – Aubervilliers », indique la SNCF sur X. La reprise du trafic est prévue « vers 11h45 ».
Cette nouvelle interruption intervient au lendemain de la paralysie des RER A, B et D pendant plusieurs heures jeudi, en raison d’une rupture de canalisation à Châtelet. Le trafic avait pu reprendre à partir de 16h50 sur la ligne A, mais restait très perturbé. Pour le RER B, deuxième ligne la plus empruntée avec près d’un million d’usagers quotidiens, le trafic a repris à 18h30 mais sans interconnexion à Gare du Nord. Idem pour le RER D, exploité par la SNCF et qui transporte 660 000 passagers par jour. Sur ces deux lignes, le trafic est perturbé toute la soirée.
« Un réseau obsolète »
En conséquence, la ligne 4 s’est retrouvée surchargée, car obligée d’absorber les voyageurs du RER B cherchant à rejoindre la Gare du Nord depuis Châtelet.
« Soixante-dix agents ont été déployés en renfort pour informer et orienter les voyageurs vers des itinéraires alternatifs », a assuré la RATP. Les lignes 1 et 14 ont également été renforcées pour pallier l’absence de RER en pleine heure de pointe. « La fuite a été réparée rapidement par les équipes techniques » et « des pompes ont été acheminées pour évacuer l’eau qui avait inondé le local », selon la RATP.
À sept mois du coup d’envoi des JO, cette panne pourrait relancer la polémique, après la sortie fin novembre de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, sur des « transports pas prêts », s’attirant les foudres de l’exécutif.
« Nous avons un réseau obsolète. Il y a au moins huit lignes sur dix qui ne sont plus en état d’assurer un service public de qualité. Nous payons quarante ans de sous-investissement dans les transports avant ceux décidés par Valérie Pécresse », la présidente de la région Ile-de-France et d’Île-de-France Mobilités, estimait mercredi dans les Échos le PDG de la RATP, l’ancien Premier ministre Jean Castex. « Nous payons des années de sous-financement de nos transports », a déploré l’adjoint aux mobilités de la mairie de Paris David Belliard (EELV), réclamant un « un plan massif et d’urgence pour nos transports en commun ».