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Dans une interview exclusive accordée à FRANCE 24, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, a déclaré que deux mois après le coup d’État au Niger, une intervention militaire du bloc régional ouest-africain de la CEDEAO était “toujours sur la table”. Il a souligné qu’une solution négociée restait l’option privilégiée, mais que la CEDEAO n’avait pas changé sa position sur l’éventuel recours à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Tuggar a ajouté que les efforts diplomatiques étaient toujours en cours et laissaient espérer des progrès prochains.
Nigeria occupe actuellement la présidence tournante de CEDEAO. On lui a demandé si le président du Nigeria Boule Tinubu était disposé à négocier une période de transition avec la junte en NigerTuggar a répondu qu’il n’y avait eu aucun changement dans la position du Nigeria et de la CEDEAO, à savoir la libération du président déchu. Mohamed Bazoum et le retour à l’ordre constitutionnel. Il a toutefois salué les efforts de médiation entrepris par Algériequi propose une période de transition de six mois.
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Lorsqu’on lui a demandé si l’administration Biden avait fait pression sur la CEDEAO pour qu’elle abandonne l’option militaire, le plus haut diplomate du Nigeria a répondu que la CEDEAO prenait ses décisions seule et qu’aucune puissance étrangère ne pouvait dicter ses actions.
Tuggar a prévenu que le coup d’État au Niger affaiblissait la lutte contre terrorisme, y compris dans la région frontalière avec le Nigeria. Il a souligné que les coups d’État militaires affaiblissaient non seulement la démocratie mais aussi la sécurité dans la région, soulignant l’aggravation de la situation dans le nord du pays. Mali.