Il a obtenu gain de cause en justice. Le gynécologue Émile Daraï peut reprendre ses consultations privées, annonce ce mercredi franceinfo. Contactée par Le Parisien, l’AP-HP n’a pas souhaité cette décision, qui nous a toutefois été confirmée de source judiciaire.
Mis en examen pour « violences volontaires aggravées » sur plus de trente patientes, il pouvait continuer ses consultations publiques. Elles ont lieu à l’hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement de Paris.
La question de la présence d’un tiers
Les consultations privées lui avaient en revanche été interdites. Emile Daraï, spécialiste de l’endométriosea interjeté appel de cette décision. La chambre de l’instruction lui a donné raison le 18 janvier dans l’attente que la justice se prononce sur le fond de l’affaire. Les consultations privées, qui sont payées plus cher, peuvent reprendre dans le même établissement.
La présence d’un tiers est possible, comme pour les rendez-vous effectués dans le cadre public. C’est ce point qui aurait pesé dans la décision de rendre une nouvelle fois possibles les consultations privées. Mais au moment des examens, la présence de ce tiers n’est pas imposée à Émile Daraï.
Contacté par Le Parisien, une avocate des parties civiles s’insurge contre cette décision. « C’est scandaleux, réagit Me My-Kim Yang-Paya, qui défend 17 des plaignants. La décision du juge d’instruction qui lui permettait de poursuivre ses consultations publiques avait déjà été très critiquée. Cette nouvelle décision lui permet d’exercer pleinement. Dans l’attente du procès, il doit y avoir un minimum de protection des patientes. »