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Cinq mois avant les élections, le parlement gabonais a voté jeudi la réduction du mandat du président de sept à cinq ans.
Le vote modifie la Constitution et transforme également l’élection présidentielle en un seul tour.
Des sections de l’opposition ont critiqué les changements, en particulier la fin des deux tours de scrutin, comme un moyen de “faciliter la réélection” de Ali donc tu es mort.
L’Assemblée nationale et le Sénat ont tenu une session conjointe dans la capitale Libreville où 85% des voix ont soutenu la proposition, “bien au-dessus de la majorité qualifiée des deux tiers requise”, a déclaré le président de l’Assemblée, Faustin Boukoubi.
Le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a déclaré que le résultat était “le résultat d’un consensus après 10 jours de concertation politique entre la majorité et l’opposition” en février.
Plusieurs hauts dirigeants de l’opposition et leurs partis avaient snobé les pourparlers.
Les amendements alignent tous les mandats sur cinq ans et font de nouveau de toutes les élections des scrutins à un tour après que les dernières modifications de la Constitution en 2018 ont mis en place deux tours de scrutin.
Des élections présidentielles, législatives et locales sont prévues fin août, mais une date doit encore être annoncée.
En 2009, Bongo, aujourd’hui âgé de 64 ans, a succédé à son père Omar Bongo Le meilleur d’Omar Bongole dirigeant du pays d’Afrique de l’Ouest riche en pétrole pendant 41 ans, et on s’attend à ce qu’il se présente à une réélection.
Le président a été réélu de justesse en 2016 avec seulement 5 500 voix de plus que son rival Jean Ping qui a affirmé que l’élection avait été truquée.
Bongo a subi un accident vasculaire cérébral en 2018 et a passé des mois sur la touche à se rétablir, laissant l’opposition remettre en question son aptitude à diriger le pays.
Son puissant Parti démocratique gabonais (PDG) détient de fortes majorités dans les deux chambres du parlement et fait pression pour que le président annonce qu’il se représentera.
La famille Bongo dirige le pays depuis déjà 55 ans et est qualifiée de “puissance dynastique” par l’opposition.
Mais l’opposition n’est pas parvenue à s’entendre sur un seul candidat à l’élection présidentielle, laissant une quinzaine de candidats annoncer leur intention de se présenter.
(AFP)