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Six semaines exactement après le coup d’État au Niger, FRANCE 24 a interviewé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité du bloc ouest-africain de la CEDEAO. Il a insisté sur le fait que la CEDEAO ne discutait d’aucune sorte de transition avec la junte de Niamey et que le bloc continuait d’exiger la libération du président Mohamed Bazoum et le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel.
Musah a rejeté les informations selon lesquelles CEDEAO chaise Boule Tinubule président nigérian, avait a lancé l’idée d’une transition de neuf mois vers un régime civil dans Nigerà la suite du coup d’État du 26 juillet.
“La position de la CEDEAO reste la même : la libération du Président Mohamed Bazoum et le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel”, a-t-il déclaré à Marc Perelman de FRANCE 24.
Musah a ajouté : « Nous n’allons pas répéter les expériences de Mali, Guinée et Burkina Faso, où la CEDEAO s’est retrouvée dans un arbitrage avec les régimes militaires, marchandant sur la durée et au moment où nous parlons, certains d’entre eux réfléchissent encore à prolonger unilatéralement les transitions dans leurs conditions. Nous n’allons pas utiliser ce qui s’est passé au Mali, en Guinée et au Burkina Faso comme modèle pour le Niger. Nous traçons une ligne dans le sable.”
Pas de « date calendaire » sur une intervention
Musah a poursuivi en disant que la CEDEAO n’a pas fixé « de date calendaire » sur une intervention militaire et donne la priorité à la médiation et aux sanctions afin d’amener la junte à la table des négociations. Toutefois, a-t-il ajouté, “nous n’allons pas permettre une attente interminable”.