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Un tribunal sénégalais a repris mardi le procès du chef de l’opposition Ousmane Sonko pour viol, mais il a échoué pour la deuxième fois consécutive à assister à la procédure à haut enjeu.
Police dans la capitale Dakar a placé un cordon de sécurité autour de la salle d’audience, craignant une recrudescence des affrontements déclenchés par l’affaire, mais il n’y a pas eu d’incident immédiat.
Très apprécié des jeunes, Sonko a marqué le procès un complot politique visant à faire échouer sa candidature à la présidence de 2024.
Il est accusé de viol et de menaces de mort contre une employée d’un salon de beauté à Dakar.
Sonko, 48 ans, a déclaré s’être rendu au salon pour un massage pour des maux de dos chroniques et nie toute agression.
Son procès s’est ouvert le 16 mai mais a été immédiatement ajourné jusqu’au 23 mai après son absence.
Vendredi, il a exigé des garanties pour sa sécurité comme condition pour assister au procès.
“Si toutes les conditions (de sécurité) sont réunies, je serai là”, a-t-il déclaré.
On pense que Sonko se trouve dans la ville méridionale de Ziguinchor, à plusieurs centaines de kilomètres (miles) de Dakar, dont il est maire.
Le Sénégal est traditionnellement un phare de stabilité dans une Afrique de l’Ouest troublée, mais ces dernières années, il a été secoué par des turbulences parfois meurtrières.
Lorsque Sonko a été arrêté en 2021, plusieurs jours de manifestations ont fait au moins 12 morts.
Trois autres personnes sont mortes lors d’affrontements entre les partisans de Sonko et la police avant la procédure du 16 mai.
Sonko, président du parti PASTEF-Patriots, est arrivé troisième aux élections de 2019 contre le sortant Macky Sall.
Les tensions politiques ont également été attisées par le refus de Sall d’exclure la possibilité de briguer un troisième mandat à la présidence, une décision qui, selon ses opposants, serait inconstitutionnelle.
En mars, Sonko a été condamné à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures à l’encontre du ministre du Tourisme.
(AFP)