Trudeau a annoncé que le Canada enverrait deux navires de la marine sur la côte haïtienne dans le cadre d’une opération de surveillance et de renseignement.
L’annonce est la dernière en date de la réponse fragmentaire du Canada, en dehors de l’intervention militaire demandée par le Premier ministre par intérim Ariel Henry.
Trudeau a déclaré que le déploiement des navires de la marine visait à dissuader les gangs d’utiliser les voies navigables comme “une sphère d’influence supplémentaire”. Ils ne seront pas là pour intercepter les migrants, a-t-il ajouté.
“Ils sont là pour aider la Police nationale haïtienne dans ses efforts pour contrôler l’activité des gangs à Port-au-Prince et le long de la côte”, a déclaré Trudeau aux journalistes, concluant deux jours de réunions avec les dirigeants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).
Haïti et le changement climatique étaient en tête des agendas des dirigeants.
En plus des deux navires, le Canada transportera par voie aérienne trois MRAPS (véhicules blindés légers résistants aux mines), achetés par la Police nationale d’Haïti, vers le pays « dans les prochains jours ».
Le dirigeant canadien a déclaré que l’objectif de son gouvernement était d’intervenir dans une “situation atroce” en renforçant la Police nationale d’Haïti. “Ce qui se passe en Haïti est absolument déchirant – et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour aider.”
La Maison Blanche et le gouvernement canadien ont tous deux souligné pendant des mois la nécessité de trouver une solution dirigée par les Haïtiens pour empêcher le pays de sombrer davantage dans l’anarchie.
Le porte-parole du Département d’État, Ned Price, a déclaré aux journalistes mardi que les discussions se poursuivent avec le Canada et d’autres partenaires de l’hémisphère, l’Organisation des États américains et les Nations Unies sur ce qui peut être fait pour apporter la stabilité et la sécurité en Haïti.
Une réponse dirigée par les Haïtiens n’a pas encore émergé, et les crises humanitaires, politiques et sécuritaires entrelacées risquent de plonger le pays dans une plus grande misère.
Le Canada s’est appuyé sur les sanctions comme outil pour étouffer les flux financiers vers les élites haïtiennes et les gangs liés à la violence dans le pays – une stratégie qui a vu l’ajout de deux noms à sa liste de 17 personnes sanctionnées jeudi.
