L’AS FAR a concédé la défaite devant Al-Ittihad Tripoli sur le score de 3-1, mercredi soir sur la pelouse du Stade des Martyrs de Benghazi, en match retour comptant pour le 1er tour de la Coupe arabe des clubs champions.
En dépit de cette défaite, l’AS FAR Rabat se qualifie au 2e tour de la Coupe du Roi Salman, à la faveur de la large victoire obtenue au match aller (4-1). Au 2e tour, l’AS FAR affrontera le club émirati, « Al Wahda ».
Fort du large score obtenu à l’aller, l’AS FAR a appréhendé le match retour à la légère. Le contraire d’Al-Ittihad Tripoli qui, n’ayant plus rien à perdre après la lourde défaite concédée à l’aller à Rabat le 15 mars dernier, il a cherché dès les toutes premières minutes de la rencontre à ouvrir la marque, histoire de revenir au plus vite dans la partie et rattraper le retard accusé lors de la première manche.
Pour y parvenir, les Tripolitains ont opéré par un pressing haut qui a vite apporté ses fruits. On jouait à peine la 10e de jeu quand Ahmed Al-Haram se faufila sur la droite avant de centrer pour le Marocain Abdelghafour Mehri qui prit le temps de contrôler le ballon avant de le loger, d’un tir cadré, dans les filets d’un Ayoub Lakred, impuissant.
Un but encaissé tôt qui perturba les plans de l’entraîneur de l’AS FAR, le Français Fernando Da Cruz. Le coach des FAR a poussé ses hommes à réagir, mais les quelques tentatives qui ont suivi le but d’Al-Ittihad étaient sans véritable danger.
Dans le camp libyen, le timing de l’ouverture du score était bon. Un but marqué tôt qui non seulement a permis de réduire l’écart, mais a complètement déstabilisé les FAR. Sauf qu’avec le but marqué à Rabat à l’aller, un but qui compte double, il fallait ajouter un autre but pour revenir à égalité. Chose faite 25 minutes après le premier but.
Et c’est le même duo qui est revenu à la charge : Servi par Ahmed Al-Haram dans le dos des défenseurs, Abdelghafour Mehri s’est trouvé en tête à tête avec le portier des FAR Ayoub Larked qui, aussi impuissant que sur le premier but, a vu la balle lui passer entre les pieds (35e).
Deux buts encaissés en l’espace de 35 minutes sans réaction véritable et pas la moindre occasion nette créée : il était clair que les Rbatis, qui pensaient que leur mission à Benghazi allait se passer sans encombre, ne s’attendaient pas à un tel scénario et, de ce fait, étaient complètement dépassés par les évènements.
Il était clair aussi que le coach de l’AS FAR a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué en faisant le déplacement à Benghazi sans cinq de ses joueurs-cadres, pensant sans doute qu’avec le large score de l’aller (4-1), la qualification était déjà dans la poche. La démonstration de force de son hôte tripolitain qui, malgré avoir été largement mené au score à Rabat au match aller, a eu le mérite de croire en sa bonne étoile et a réagi de la plus belle des manières.
Mais une chose a échappé à la formation libyenne : bien que déstabilisés par les deux buts encaissés en seulement 35 minutes de jeu, les FAR n’avaient pas encore dit leur dernier mot. En moins de dix minutes, les FAR ont fini par retrouver leurs repères. Il a suffi d’une bonne action offensive bien entreprise pour que le rapport de force se retourne de nouveau en faveur des Rbatis. Avant la fin de la première période de jeu, Soulaimane El Bouchkali centra de la droite pour Mustapha Sahd qui, en deux temps, à réussi à réduire le score (44 e).
Une réduction du score venue au bon moment avant que l’arbitre du match ne renvoie les deux équipes aux vestiaires pour la pause mi-temps. Le but d’El Bouchkali, qui compte double pour les FAR, a raisonné comme une douche froide pour Al-Ittihad. Les deux buts de Mehri ne suffisaient plus. Il fallait encore deux autres buts pour rétablir de nouveau l’égalité des chances de qualification au prochain tour.
En seconde mi-temps, les FAR ont adopté leur style de jeu habituel et les débats, contrairement à la majeure partie de la période initiale dominée par les Tripolitains, sont devenus plus équilibrés et 26 minutes durant, on n’a enregistré aucune action dangereuse d’aucun côté.
Par ailleurs, il a fallu attendre la 72e de jeu pour assister à la véritable première tentative proprement dite de la seconde période de jeu : un coup franc direct à l’approche de la zone de réparation des FAR, intercepté sans difficulté par Ayoub Larked.
Quelques minutes après, la défense des FAR qui s’est montrée particulièrement solide et aux aguets en seconde mi-temps, a eu un moment de fléchissement qui lui a coûté cher. Et c’est encore Abdelghafour Mehri qui a été aux manettes, profitant d’un laps de temps de fléchissement de la défense des FAR pour tromper la vigilance de Larked, triplant ainsi la mise à la 82e.
Pour les FAR, il fallait redoubler d’efforts et, surtout, rester aux aguets les minutes restantes du match. Chose faite jusqu’au temps additionnel et la bande de Fernando Da Cruz de se qualifier au second tour de la Coupe arabe des clubs champions en dépit de la défaite concédée sur la pelouse du Stade des Martyrs.