Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a remplacé mercredi son Premier ministre, chargé de mener la guerre contre la corruption, après ce qu'il a qualifié de « tentative de coup d'État » du mois dernier.
Publié le:
1 minute
Un arrêté présidentiel transmis à l'AFP indique que Geraldo Joao Martins “est démis de ses fonctions de Premier ministre. Le décret entre en vigueur immédiatement”.
Un autre décret nomme Rui Duarte Barros pour le remplacer.
“La lutte acharnée contre la corruption doit être le fil conducteur de votre équipe”, a déclaré Embalo à Barros lors de sa cérémonie d'investiture à la présidence.
“Nul n'a le droit de s'emparer des biens publics.
“Si nous découvrons demain des soupçons de corruption à votre encontre, vous devrez également comparaître devant la justice”, a-t-il ajouté.
“Toutes les institutions doivent être auditées, à commencer par les comptes de la présidence.”
Des violences ont éclaté dans la capitale Bissau entre des membres de la garde nationale et des forces spéciales de la garde présidentielle dans la nuit du 30 novembre, faisant deux morts.
Embalo a annoncé une “tentative coup” avait eu lieu et dissous le Parlement, affirmant que la nation ouest-africaine était plongée dans la crise et que de nouvelles élections auraient lieu.
Il a également annoncé qu'il reprendrait les portefeuilles des ministères de l'Intérieur et de la Défense, mais a annoncé à l'époque que Martins resterait en fonction.
Martins et Barros sont tous deux membres du parti PAIGC, qui dirige une coalition d'opposition qui a remporté les élections de juin.
Barros a été Premier ministre d'un gouvernement de transition au début des années 2000 après un passage en tant que ministre des Finances.
Depuis son indépendance du Portugal en 1974, ce pays de deux millions d’habitants a connu une série de coups d’État et de tentatives de coup d’État.
Élu pour un mandat de cinq ans en décembre 2019, Embalo a survécu à une tentative visant à le renverser en février 2022.
(AFP)